Gérer des références (suite)

Suite au billet sur ce thème, Michel a fait un gros travail d’étude et de synthèse sur les outils actuellement disponibles. Mais je souhaiterai relancer sur ma question initiale : est-ce que ces outils ont un intérêt dans l’activité d’un bibliothécaire en dehors de sa veille professionnelle ? Est-ce que l’on peut imaginer construire des interfaces de signets et de références bibliographiques qui seraient proposées au public comme le montre l’exemple de MR ? Est-ce que le processus d’acquisition peut être amélioré par ces outils ?

Wiki couvrant le domaine médical

Source « blogue CISMEF« 

Accueil – Médecine et Web 2.0

  • Ce wiki a pour but de référencer les initiatives en langue française
    touchant aux nouveaux outils et services du Web (regroupés sous
    l’appellation Web 2.0) dans le domaine médicale et d’en suivre
    l’actualité. Quelques pistes vers le monde anglophone y sont également
    indiquées.

    Il est, pour l’instant, composé de sept rubriques ouvertes aux contributions : articles sur le sujet, blogs médicaux, flux RSS et actualités, podcasts médicaux, réseaux sociaux, Second Life et wikis médicaux.

    Le contenu du wiki est librement modifiable. Il mentionne également
    de nombreux sites et blogs qui ne sont pas indexés dans CISMeF. Le
    lecteur y est laissé seul juge du sérieux et de la qualité des sites mentionnés.

  • – post by jchoupier

Gérer des références (refs biblios ou URL)

Lorsque l’on navigue sur le Web, on est amené à sélectionner des références bibliographiques ou des sites web. Plusieurs outils existent actuellement, je me suis amusé à les tester.

Tout d’abord, il y a les outils bibliographiques bien connus tels que EndNote…qui ont pour caractéristiques principales d’être payants, de s’installer comme logiciel client, d’être performants dans la gestion d’une base bibliographique. Avec ses outils vous pouvez collecter au coup par coup ou de manière automatisée des références provenant de bases de données. La plupart de ces bases de données scientifiques proposent des exports dans les formats adhoc. je dirai que cette solution à l’inconvénient de fonctionner avec l’ordinateur sur lequel est installé le logiciel. certaines universités proposent une licence de site qui permet à tout chercheur de disposer de l’outil, mais celà reste un outil installé en local qui ne permet pas de s’affranchir de l’ordinateur de consultation.

Dans ce même ordre d’idée, il existe un add-on à Firefox qui s’appelle Zotero et qui permet d’assurer les mêmes fonctions mais gratuitement. ce produit a déjà été décrit à sa sortie en 2006 içi et . Disons qu’un an après, les qualités sont confirmées avec un nombre très impressionnants de « translators » pour la plupart des grands catalogues et fournisseurs de références bibliographiques. La nouveauté tient au fait que l’on peut « fabriquer » un translator adapté à son catalogue. Celà signifie clairement que l’utilisateur, qui recherche des références dans votre catalogue et qui dispose de Zotero, peut collecter les références qui l’intéresse d’un seul clic pour ensuite les gérer et éventuellement les rediriger sous forme de flux XML vers un blog… Un enrichissement des fonctionnalités du catalogue à étudier.

Ensuite, on aborde la catégorie des outils disponibles en ligne, toujours le même principe de collecte à la consultation , mais un stockage réalisé sur un site web. Il suffit de disposer d’une connexion web pour avoir accès à ses données et aux fonctionnalités associées (partage des données, redirection…).

C’est le cas de Refworks :
L’outil RefWorks n’est pas un logiciel qui s’installe sur un PC. C’est une application web disponible a partir de n’importe quelle machine (PC/Mac) reliée à Internet. L’utlisateur de RefWorks n’est donc ni limité par la machine de connexion ni de pouvoir s’affranchir de l’ordinateur de consultation.
Le produit propose aussi des liens avec les catalogues des Organismes, soit en recherche z3950, soit en téléchargement direct a partir de l’interface du catalogue.
(correctif Nick Barber 21/11/2007)

C’est le cas de Connotea :

La barre d’outils propose des fonctionnalités suffisantes à mon avis : dossiers, tags, import, export…

C’est le cas de CiteUlike :

C’est le cas de Diigo, qui est plus un collecteur d’URLs :

mais qui propose la même gamme de fonctionnalités que Connotea. Pour vanter tous les avantages de ce produit, je pense que MRG est le mieux placé…(en attente de ses commentaires).

Dans le cadre de leur activité, les bibliothécaires sont eux-mêmes amenés à collecter et gérer des références bibliographiques, soit dans le cadre de leur veille professionnelle, soit dans le cas de leur activité d’acquéreur. je pose la question, est-ce que des services d’acquisition utilisent ce type de produit, si oui dans quel workflow ?

Les bibliothèques fournissent l’accès à la documentation…

Si on s’arrête à cette fonction « ancienne », on peut s’interroger lorsque l’on rencontre des offres de services gratuites proposées par un laboratoire pharmaceutique (Merck).

Univadis offre gratuitement sur simple inscription aux médecins étrangers, aux professionnels de santé et aux étudiants :

Le VIDALpro en ligne, accessible gratuitement

le Manuel Merck en français

Un accès à toute la littérature médicale internationale

Plus de 300 modules de FMC interactifs

Une banque d’iconographies de plus de 4000 images commentées

Des logiciels d’anatomie exceptionnels

Les actualités médicales de votre spécialité

Une revue de presse médicale quotidienne…

Mettre en ligne de la documentation électronique n’est pas l’apanage des bibliothécaires !

Le tout est emballé et présenté sur un site web ergonomique.

Classement 2007 des 200 meilleures universités du monde !

Le THES (Times Higher Education Supplement) World University Rankings est paru vendredi 12 novembre 2007 !

Qu’en est-il des universités françaises ?

26 – ENS Paris, en baisse car 18ème en 2006

28 – Ecole polytechnique, en hausse car 37ème en 2006

132 – Université Pierre et Marie Curie Paris VI, en baisse car 93ème en 2006

157 – ENS Lyon, en forte baisse car 72ème en 2006

184 – Université Louis Pasteur Strasbourg I, en baisse car 161ème en 2006

Il n’y a toujours que 5 universités françaises classées, mais plus grave, elles baissent pour la plupart dans le classement au plan international… Pas de nouvelle entrée…

La Belgique classe 5 universités dans le top 200 (Leuven, Louvain, Gand, Bruxelles, Anvers), l’Allemagne classe 11 universités, la Suisse classe 5 universités (Zurich-2, Genève, Bâle, Lausanne), les Pays-bas classent 11 universités…

Les costauds :

Royaume-Uni 32 universités classées dont les 2,3 et 5 !

USA 57 universités classées dont la 1ère Harvard !!!!


LibraryFind

J’ai lu avec intérêt le post de Daniel B. sur son install de LibraryFind, ça rentre parfaitement dans la logique de recherche d’un OPAC construit spécifiquement pour cette fonction et sur lequel on peut intervenir (cf post sur Scriblio). Je précise içi ma démarche : je considère que notre SIGB assure correctement les fonctions internes (acquisitions, catalogage, indexation) et je pars dans une logique de construire un OPAC spécifique à partir de ces données. Il est devenu indispensable de s’approprier l’outil qui permet de rendre visible nos données, je ne souhaite plus déléguer cette tâche aux fournisseurs qui l’assurent mal et à des coûts prohibitifs. Cette mesquinerie, qui consiste à nous coller des coûts de maintenance sur un produit ni fait ni à faire, n’est plus supportable. Le retard accumulé sur les interfaces de consultation est devenu extrêment pénalisant pour ne pas dire handicapant. Les utilisateurs n’ont plus envie « d’apprendre » à utiliser nos OPACs, nous assurons des formations à l’utilisation de l’OPAC (?!?), alors que pour les interfaces de librairies en ligne, d’éditeurs,etc… les interfaces sont ergonomiques, intuitives et agréables à l’oeil.

Les universités françaises manquent-elles de visibilité sur le Net ?

La dépêche du GFII : Les universités françaises

Les universités françaises manquent-elles de visibilité sur le Net ?

L’information :
Un article d’Isidro Aguillo paru dans la livraison d’octobre/novembre de la revue britannique Research Information rend compte de travaux de métrique du web menés au Cybermetrics Lab, une unité du Centro de Información y Documentación Científica (CINDOC), homologue espagnol de l’INIST. Ce laboratoire publie depuis 2004 un classement (Webometrics ranking of World Universities, www.webometrics.info ; dernière mise à jour : juillet 2007) des universités et organismes de recherche. A la différence des classements du type “classement de Shanghai” qui visent à mesurer les performances des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, le classement proposé par le CINDOC vise à mesurer au travers d’un indicateur simple la “visibilité” des universités et des organismes de recherche sur le Net.
Sur la base d’un échantillon initial de 13 000 universités et de 4 500 organismes de recherche au plan mondial, le CINDOC classe par rang décroissant 4000 universités ou établissements d’enseignement supérieur et 1000 organismes de recherche. Ce classement mondial est ensuite ventilé en différents sous classements. Si l’on accepte les prémices méthodologiques qui fondent cet indicateur et si l’on s’intéresse à la position des institutions françaises, on aboutit à un double constat : les grands établissements publics scientifiques et de recherche français obtiennent des performances très honorables en matière de “visibilité” sur le Net, par contre les Universités françaises affichent pour ce même indicateur de très mauvais indices. Seule,l’Université Claude Bernard de Lyon 1 et l’Ecole Normale Supérieure de Paris apparaissent dans le “top 100″ européen (respectivement au 68ème rang et au 100ème) du classement des universités européennes, au même niveau que l’Italie (deux établissements classés) mais loin derrière l’Allemagne (31 universités au sein du top 100 européen), les pays scandinaves, (17 universités classées), la Grande Bretagne (15 universités classées), les Pays Bas (8 universités classées) et même l’Espagne et la Suisse (avec chacune 5 universités classées).

L’analyse de la Dépêche :
Comme les classements publiés sur les sujets les plus divers par la presse, ou, dans un domaine voisin, le “classement de Shanghai” des établissements de recherche et d’enseignement supérieur, le “Webometrics ranking of World Universities” publié par le CINDOC espagnol n’est pas sans comporter une part d’ “affichage” qui demande à être évaluée. Les données brutes de ce classement stimulent cependant une réflexion utile à la fois sur la notion de visibilité des institutions d’enseignement supérieur et de recherche sur le Net, mais aussi sur les apports essentiels que recèle un approfondissement des “métriques” du Web.
Le mérite de l’indicateur construit par le CINDOC tient à sa simplicité et à sa robustesse : cet indicateur baptisé WR (pour World Ranking) tient compte de 4 facteurs. Le facteur S (pour “size”) mesure pour le site Web d’une institution donnée (organisme de recherche ou établissement d’enseignement supérieur) le nombre de pages uniques référencées sur quatre moteurs de recherche : Google, Yahoo ! MSN Live Search et Exalead). Le facteur V (pour “visibility”) mesure (à partir des données fournies par les mêmes 4 moteurs de recherche) le nombre de liens entrants vers les sites de ces institutions. Le facteur R (pour “riche files”) est plus qualitatif : il mesure à partir des données Google la diversité des formats de fichiers proposés sur ces sites (Adobe Acrobat, Adobe Postcript, MS Word, MS Powerpoint). Enfin le facteur Sc (Pour Scholar) mesure plus spécifiquement et pour ces mêmes sites le nombre de références d’articles le nombre d’articles ou de rapports issus de ces sites et référencés par Google Scholar (ce facteur mesure donc ce qui au sein de ces sites Web institutionnels relève d’une logique de communication scientifique). L’indicateur WR est alors calculé en attribuant un facteur de pondération de 50 % au facteur V, de 25% pour le facteur S et de 12,5% pour les facteurs R et Sc, équilibrant ainsi dans l’indicateur composite le facteur de visibilité d’une part et les facteurs plus descriptifs de la taille et de la composition qualitative des sites webs analysés.Si l’on s’intéresse au seul classement Top 100 européen des universités et établissements de recherche, l’indicateur WR illustre une véritable “fracture numérique” entre schématiquement l’Europe du Nord (Allemagne, Grande Bretagne, Pays scandinaves, Pays-Bas) et l’Europe latine (y compris la France) avec des écarts importants de l’indice entre le premier groupe de pays et le second. Le classement des établissements de recherche (top 100 mondial) dessine une toute autre carte : la France obtient ici des performances très honorables. Elles placent 12 de ces grands établissements de recherche français au sein de ce Top 100, ne le cédant qu’aux Etats-Unis (qui enregistre 42 agences ou établissements de recherche non universitaires dans ce Top 100). Ces résultats très contrastés en ce qui concernent la France tendent à valider la pertinence de l’indicateur WR. On retrouve en effet dans les classements qu’il sous-tend le reflet direct d’un double constat souvent fait ailleurs : le rôle particulièrement important en France des grands établissements de recherche publics d’une part ; d’autre part le poids insuffisant des universités françaises sur la scène internationale dans leur périmètre actuel. La pauvreté des sites Web des établissements d’enseignement supérieur français que semble détecter l’indicateur WR rejoint nombre d’autres constats sur la situation préoccupante de ces établissements dans le cadre de comparaisons internationales.

Un autre constat plus général peut être formulé sur la base des travaux publiés par l’institut espagnol : l’importance des développements en matière de “métrique du Web”. Si la réduction de ces métriques à de simples problématiques de classement est sans doute discutable, il n’en est pas moins vrai que tout ce qui touche à ces nouvelles métriques du Web comporte des enjeux stratégiques importants. C’est vrai dans le domaine des usages marketing de ces métriques : les grands instituts de mesure d’audience des sites Internet (Nielsen Netratings, Comscore) ont entrepris d’investir lourdement sur la R&D autour de ces métriques pour affiner leurs outils. Mais les travaux du CINDOC pointent aussi le fait qu’un approfondissement de certaines facettes des métriques du Web est nécessaire dans le cadre d’une approche comparative internationale des performances des systèmes nationaux d’enseignement supérieur et de recherche.

Indexation : universités, recherche, métriques du Web

Scriblio

Le constat est fait depuis un moment que les Opacs, que nous proposent les fournisseurs de SIGB, sont loin de n’apporter que des satisfactions… Or il apparait en cette période toute une série d’outils dits « web 2.0 » très attirants par leurs fonctionnalités et leur originalité. Maintenant que les données de notre catalogue sont en Unimarc, je n’ai de cesse de les transformer soit en Marc 21, soit en XML pour les réinjecter dans ces merveilleux environnements. Il est vrai que lorsque l’on utilise des blogs ou des CMS un peu récents, on dispose immédiatement de fonctionnalités ou de possibilités de mise en œuvre de fonctionnalités très intéressantes comme les fils RSS, les posts les plus récents, les plus consultés, des stats d’utilisation…

Je me suis donc intéressé à SCRIBLIO, qui en est à sa version 2.3. Il s’agit d’une interface basée sur WordPress 2.3.1 (pour l’instant) et qui semble très prometteuse si l’on s’en réfère aux bibliothèques qui l’ont installé et intégré.

En termes d’installation, c’est vraiment très simple et ça prend une petite demi-heure tout compris. L’importation des données peut s’effectuer soit à partir d’un fichier Marc 21, soit à partir d’une interface web de catalogue.

Au final, on se retrouve avec un Opac où chaque post est une notice que l’on peut commenter, tagger. Les notices sont regroupées par date d’édition, par catégories. On dispose d’une recherche sur tous les mots de la notice. On affiche les couvertures des ouvrages quand elles existent.

J’attends avec impatience la version finalisée et validée avant de vous montrer ce que j’ai réussi à en faire. Il me reste également à trouver un informaticien sympa pour améliorer l’aspect graphique de l’ensemble, mais j’ai bon espoir !

FreeMind

J’étais à la recherche d’un outil performant pour créer des organigrammes (pas le truc qui est dans Word…) et je suis tombé par un hasard sur un logiciel dont on m’avait fait une démo rapide, il y a peu de temps. J’ai donc installé (c’est du libre !) et testé FreeMind. Et bien, c’est le genre d’outil qui me convient:  en gros ça sert à formaliser et à hiérarchiser des idées, des projets… Très facile de prise en main, je suis emballé ! Je vous conseille vivement de tenter l’expérience si vous avez des projets à gérer, si vous avez une idée toutes les 2 mn … (rassurez-vous, ce n’est pas mon cas).

Vous avez dit SIGB ?

Pour faire suite au post de Nicolas « Situation de SirsiDynix en France« , je pense sincérement que nous avons franchi une première étape avec cette ré informatisation consistant à disposer de nos données au format Unimarc (format non international, je sais !). Je précise qu’avant cette étape nos données étaient en format propriétaire, et c’est quand même notre bien le plus précieux, non ?

Désormais, nous avons théoriquement la possibilité de transformer nos données dans d’autres formats, je pense par exemple à Marc21, USMarc ou XML. Quel avenir, pour les utilisateurs du système Horizon ?
Je vois une première solution qui consiste à dire que l’on se contente de gérer nos données et nos prêts dans le système actuel et que l »on se précipite pour réinjecter ces mêmes données dans un OPAC libre ou en développement afin d’offrir aux utilisateurs une interface-catalogue digne de ce nom. Cette opération pourrait se réaliser dans le cadre d’un regroupement des moyens des utilisateurs afin de créer une cellule de développement mutualisée au plan national. C’est peut être l’occasion pour l’association AUSIDEF de jouer un rôle incitateur et fédérateur de ce projet ?
La seconde solution consiste a réintégrer l’ensemble des données dans un nouvel SIGB libre sur lequel on a la main afin de pouvoir satisfaire nos velléités d’évolution et de réactivité.

Dans les 2 solutions envisagées, celà implique que le SCD dispose d’un ou plusieurs informaticiens à plein temps permettant d’assurer le développement et l’aboutissement du projet. Il s’agit d’une décision politique dont j’ose espérer qu’elle intervienne lors du regroupement des 3 universités nancéiennes…