Le mois de juillet est tous les ans le moment propice à des réflexions, à la préparation de la rentrée, aux bonnes résolutions…
La qualité des données
Enjeu de l’accès aux ressources et de leurs usages. La qualité des données est aussi un point majeur de l’interopérabilité et de l’ouverture aux autres systèmes permettant ainsi d’assurer des services à valeur ajoutée. Tout se joue au niveau des autorités du système d’information, les actions sur la qualité doivent impérativement se jouer sur les autorités, les descriptions étant de préférence issue d’un système automatique de récupération. L’Abes participe à ce chantier, mais il doit devenir une priorité absolue des sites locaux : les BU.
La qualité des données est aussi liée à la question de la labellisation des données et de leur validation afin d’éviter les effets « fake news ».
L’innovation dans les services aux usagers
L’existence à moyen terme des BU est liée à leur capacité à s’adapter aux nouveaux usages, aux contraintes sanitaires et aux nouvelles technologies. Ces enjeux sont de taille et doivent être abordés sans limites et en s’inspirant parfois des sociétés de services type Amazon, fast-food… Récemment, par exemple, les services de type « click & collect ».
L’appui à la recherche
Les services aux chercheurs regroupent à la fois des actions de formation et des actions d’aide à la publication. Les actions de formation sont bien ancrées et bien structurées, les formateurs peuvent désormais faire valider ce type de compétences au plan national. Les actions d’aide à la publication s’étendent de la recherche documentaire, à la rédaction, pour aller jusqu’au dépôt du texte intégral et des données de la recherche. Ces étapes très complexes exigent désormais l’assistance des bibliothécaires.
Ces 3 pistes de réflexion doivent permettre de se fixer des objectifs conséquents pour les années universitaires à venir.
Le groupe gallois, en tournée après la sortie de son onzième album Kind, a offert une tournée générale de hits à la Rockhal, mardi soir.
Les dernières tournées de Stereophonics ont de quoi faire le bonheur des fans de la première heure. Notamment au Luxembourg, où les Gallois ont fait escale une sixième fois, sur le chemin les menant de la Suisse à l’Allemagne. L’an dernier déjà, lors du passage du groupe britannique à l’Atelier, Kelly Jones et ses musiciens nous avaient fait traverser les époques en puisant dans quasiment tous leurs albums. Mardi soir sur la grande scène de la Rockhal, ils ont appliqué la même recette, en mettant légèrement l’accent sur leur onzième et dernier album, Kind, sorti en fin d’année dernière.
Un opus plus doux et particulièrement empreint de sincérité, dixit le bassiste Richard Jones qui s’était confié en amont du concert, et dont on a eu un aperçu avec les belles balades « Fly Like an Eagle », « Hungover for you » et « Don’t Let the Devil Take Another Day ». À ces titres récents, on peut également citer « Bust This Town », plus accrocheur et dans la veine de ce que le groupe fait depuis des années.
Mais c’est avec le single « C’est la vie » que la soirée a débuté, morceau énergique de l’album Keep the Village Alive (2015). Ce n’était que le premier des hits entonnés par Kelly Jones, qui donne toujours sur scène cette impression de dérouler sa partition sans grandes fioritures, ne laissant qu’une place limitée à l’intéraction avec le public. Mais le chanteur est un peu plus sorti de son rôle cette fois, jouant de l’autodérision lorsqu’il a commencé à jouer les premières notes de « Mr and Mrs Smith » avec la mauvaise guitare, testant plusieurs refrains un peu plus tard ou blaguant au micro avant de se mettre au piano.
De l’ultra-populaire « Maybe Tomorrow », issu de You Gotta Go There to Come Back (2003) et repris a capella par le public, à « Have a Nice Day » (Just Enough Education to Perform, 2001) ou encore « Graffiti on the train » (2012) et le plus récent « I Wanna Get Lost With You » (Keep the Village Alive, 2015), Stereophonics a largement arrosé son public d’un son qui était familier aux trentenaires et quadras de la Rockhal, même si celui-ci a souffert des bourdonnements venant d’un tom de la batterie de Jamie Morrison. Au passage, le batteur a encore une fois fait montre d’une énergie débordante, notamment -et c’est habituel- dans le final de « Mr and Mrs Smith ».
Certes, certains titres cultes du groupe, comme « Not up to you », qui date du tout premier album Word Gets Around il y a près de 23 ans, ne sont plus que rarement joués sur scène aujourd’hui. D’autres résistent à l’épreuve du temps, comme « A Thousand Trees » ou « Hurry Up and Wait » (Performance and Cocktails, 1999). Et puis, il y a quelques titres revisités qui dégagent plein de charme comme « Elevators », joué au ukulélé, un instrument offert à Jones le chanteur par Jones le bassiste, les acolytes de toujours.
Et pour conclure un set bien équilibré d’environ deux heures, quoi de mieux que de revenir à l’album Language. Sex. Violence. Other? (2005), avec l’efficace « Dakota » ?
Dans un essai intitulé « The stupidity paradox », les professeurs Mats Alvesson et André Spicer mettent en garde les managers des institutions bureaucratiques qui ne laissent aucune place à l’expression de l’intelligence humaine. À cet égard, ils parlent d’un phénomène de « stupidité fonctionnelle ». Au cœur de leur paradoxe, ils dénoncent l’affectation des salariés les plus compétents aux tâches les plus stupides.
Le plus édifiant dans l’ouvrage d’Alvesson et Spicer, c’est la manière dont ils démontrent l’attrait suscité par cette stupidité fonctionnelle sur le court terme. En effet, l’absence de remise en question et la conservation de structures processuelles séculaires assurent une certaine stabilité et des économies de moyens conséquentes. Cependant, lorsqu’elle est pensée sur le long terme, la stupidité fonctionnelle devient dévastatrice. Elle est marquée par l’imitation de la concurrence et la poursuite d’objectifs spécieux. Cette stupidité pérenne devient alors la plus pure illustration de la bêtise.La paradoxe de la stupidité (Ghislain Deslandes, 2017).
La littérature comme réservoir de motifs
Quatre siècles avant Alvesson et Spicer, Molière s’intéressait lui aussi à la bêtise, mais dans un tout autre contexte que celui des organisations. En observateur acerbe de la société de son temps, Molière a mis en scène la plupart des travers humains : l’avarice, l’hypocrisie, l’infidélité et surtout la bêtise. Dans Le médecin malgré lui, le dramaturge français nous offre une caricature sans concession des médecins du Grand Siècle. Dès lors, l’écriture satirique du dramaturge apparaît essentielle pour mieux comprendre les rouages subtils de la bêtise humaine.
Et si finalement Molière devenait un auteur tout aussi incontournable qu’Alvesson et Spicer pour penser la bêtise dans les organisations ? Il s’agirait alors de considérer la littérature comme un réservoir de motifs dans lequel on viendrait puiser des éléments de réflexion pour mieux comprendre ce qui se joue dans les organisations.
Cette invitation à un dialogue entre les deux champs disciplinaires a notamment été initiée par l’économiste et professeur émérite à Stanford, James Gardner March. En effet, ce professeur a marqué des générations d’étudiants en délaissant les classiques « études de cas » pour travailler à partir d’œuvres littéraires comme « Guerre et Paix » ou « Don Quichotte ».
Dans l’ouvrage collectif Littérature et management paru en 2018, les professeurs Fabien de Geuser et Alain Max Guénette saluent eux aussi les potentialités offertes par la littérature pour enrichir les modèles gestionnaires. Dès lors, littérature et sciences de gestion ne doivent pas être envisagées comme deux champs hermétiques mais bien comme deux domaines qui s’interpénètrent mutuellement.
Les deux formes de la bêtise
On distingue traditionnellement deux formes de bêtise. Il y a tout d’abord une bêtise première, une bêtise essentielle qui est l’apanage de l’inculte, de l’ignorant et de l’incompétent. Elle résulte de l’absence d’études approfondies ou d’un manque de compétences techniques. Même si elle peut se révéler dangereuse, cette première forme de bêtise est curable grâce à l’injection soutenue des connaissances qui font défaut.
Cependant, s’il suffisait d’être intelligent pour ne pas être bête, autrement dit si la bêtise n’était qu’une affaire d’inculture ou d’ignorance alors l’espoir serait permis. Malheureusement, les choses ne sont pas si simples.
Loin d’endiguer la bêtise, l’intelligence peut avoir pour effet de donner à l’imbécile la conviction littéralement confortable que la bêtise ne le concerne pas. C’est ce que le philosophe Clément Rosset appelle la « bêtise du second degré », c’est une bêtise intelligente mais foncièrement incurable puisque l’imbécile croit qu’il est déjà sauvé. L’homme bête brandit alors sa culture comme un parafoudre oubliant par là même qu’il suffit de croire qu’on échappe à la bêtise pour tomber dedans.
Dans ces conditions, la bêtise n’épargne personne, c’est une menace incessante et cette menace, l’imbécile y succombe d’autant plus aisément qu’il se croit à l’abri. Dès lors, cette bêtise du second degré n’est pas tant une affaire de contenu qu’une affaire de forme. La bêtise n’est pas du tout comme on le croit habituellement une chute ou une rechute dans l’animalité ou dans l’anormalité, elle n’est pas irrationnelle, c’est au contraire l’affirmation d’une raison suffisante, d’une raison outrecuidante, imbue d’elle-même et qui se réclame des grands principes de la logique.
Quand le costume ne fait pas le manager
Il faut ici rappeler que dans les « entreprises, le management fait souvent partie des propositions d’évolution ». On serait ici tenté de pasticher Simone de Beauvoir, dans Le deuxième sexe en affirmant qu’« on ne naît pas manager, on le devient ».
Il suffirait alors de quelques cours reçus en MBA ou de quelques séminaires de coaching pour faire du salarié lambda un encadrant crédible. Si le costume ne fait pas le manager, le titre fonctionne encore moins comme un énoncé performatif. Il ne suffit pas de décréter un salarié manager pour qu’il le devienne effectivement. L’ancienneté et quelques conseils reçus sur le tas ne permettront pas nécessairement de faire d’un bon technicien un manager digne de ce nom.
C’est là où Molière nous donne de précieuses leçons avec sa pièce « Le Médecin malgré lui ». En effet, on y découvre le personnage drolatique de Sganarelle, un bûcheron et ivrogne notoire converti en médecin pour échapper aux coups de bâton. En enfilant les vêtements des médecins du XVIIe siècle, Sganarelle multiplie les ruses et prend sa nouvelle fonction très au sérieux. Tout au long de la pièce, il s’ingénie à dispenser de véritables consultations. Si on suit le sens littéral du texte, l’attitude de Sganarelle déguisé en faux médecin relève avant tout d’une bêtise du premier degré, c’est-à-dire de l’incurie de celui qui ne sait pas vraiment ce qu’il fait.
Tout comme on ne s’improvise pas médecin, on ne s’improvise pas manager non plus. La négociation, l’intelligence relationnelle ou encore le leadership sont des qualités essentielles qui oscillent entre innéité et acquisition. On peut aisément transposer le ridicule provoqué par l’imposture de Sganarelle à certaines situations managériales. Le nouveau manager se retrouve alors parachuté du jour au lendemain dans un rôle qui n’est pas le sien par un simple mécanisme de promotion. Il devient manager malgré lui.
Le cas du « sale con »
Le « sale con » ou « asshole » pour reprendre le terme du professeur Robert Sutton que l’on peut rencontrer dans les organisations est l’archétype de ce que Rosset appelle la bêtise du second degré. Tel Moïse sauvé des eaux, le « sale con » pense échapper à la bêtise en brandissant un pseudo-vernis managérial en guise de paratonnerre.
Malgré le caractère frivole de la sémantique utilisée par Sutton, le sujet est très sérieux voire même capital pour les organisations. Pour ce théoricien du management, il apparaît indispensable d’analyser le comportement des individus pour en comprendre les conséquences organisationnelles. Sutton établit notamment une distinction entre le « sale con occasionnel » et le « sale con certifié ». Le premier a pu se laisser aller ponctuellement à un comportement déplacé tandis que le second use en permanence d’une attitude toxique envers ses subordonnés. Même si le premier doit faire l’objet d’une surveillance, le second représente un véritable danger pour les organisations.
Chez Molière, il faut se hisser au-delà du discours de Sganarelle et des protagonistes pour comprendre la portée globale de la pièce. Il s’agit alors de dépasser la lettre du texte à proprement parler pour en comprendre l’esprit. Dans « le Médecin malgré lui », Molière nous propose plus largement une satire de la médecine de son temps qui reste encore valable de nos jours.Acte II, scène 4 du Médecin malgré lui : Sganarelle « ausculte » Lucinde (Théâtre Hatier, 2015).
Le jargon pédantesque employé par Sganarelle est un moyen efficace pour élaborer une critique acerbe des théories et des pratiques médicales en vigueur. Si le cas particulier de Sganarelle relève davantage d’une bêtise du premier degré en raison de son inculture scientifique, le cas plus général des médecins est la parfaite illustration d’une bêtise du second degré. Molière fustige ici le mythe du médecin thaumaturge capable d’accomplir des miracles. En réalité, le praticien ne fait que reprendre les dires des Anciens, sans les contrôler par l’expérience. L’honneur est sauf tant que la théorie est respectée.
Le recours systématique aux sentences latines est aussi une des caractéristiques de l’art médical de l’époque. Que personne n’y comprenne rien importe peu, l’essentiel pour le médecin, c’est de se comprendre lui-même. Une telle attitude est le symptôme aigu d’une autosuffisance identitaire qui refuse de s’ouvrir à autrui, de dialoguer et d’argumenter. Dès lors, Molière s’inscrit dans la longue tradition littéraire de la satire des médecins. On les moque, on rit d’eux pour dénoncer leur inefficacité ainsi que leur vanité et leur insupportable superbe. Le « sale con » évoqué par Sutton est ici esquissé en filigrane.
« Vouloir conclure »
Difficile de trouver le mot de la fin sur un tel sujet. En effet, Flaubert rappelle dans sa « Correspondance » que : « la bêtise consiste à vouloir conclure ». C’est la volonté qui est importante ici. En effet, toute conclusion n’est pas bête. C’est la volonté de conclure, c’est-à-dire d’avoir le dernier mot, le mot de la fin qui relève d’une bêtise profonde. Risquons-nous malgré tout à quelques mots de conclusion. En mettant en scène un bûcheron grossier devenu médecin, Molière nous invite plus que jamais à débusquer les imposteurs et autres charlatans qui peuplent nos existences.
Pour le philosophe Alain Roger, nul doute que la bêtise absolue résulte d’un ego surdimensionné et d’une confiance en soi inébranlable. Autosuffisance, pédanterie et sentiment insulaire, tels sont les signes de celui qui se prend pour l’unique but de ses actions. En somme, qu’il s’agisse des médecins ou des managers, tous feraient mieux d’admettre qu’ils ne sont pas omniscients, ils en seraient bien plus respectables.
Article rédigé sous la supervision de Ghislain Deslandes, philosophe et professeur à ESCP Business School.
Les habitués des shows d’Elliott Murphy le savent :Olivier Durand, son gratteux ,est un tueur à gages .Outre les solos viruoses qu’il est capable de sortir d’une six-cordes, et qu’il a l’art et la manière de souligner d’arpèges, d’accords et de bien d’autres sonorités, i lest là avant tout- et depuis des siècles pour valoriser le timbre unique de la voix de son patron. Et aussi son songwriting habile, intelligent, délicat. Dans ce mano a mano furieux, tour à tour à l’attaque ou en
retrait, les guitares se transforment en un immense orchestre à quatre mains, portant les chansons hors des zones de confort que peut apporter éventuellement un groupe au grand complet:non pas dans la déconstruction à la Dylan, mais en relifting permanent, pour mieux sortir la quintessence des titres qui ont fait la réputation de l’américain.
Avant April 5th, les chemins de Liovaine et Fred se sont croisés à plusieurs reprises dans différentes formations lorraines rock puis celtiques mais leurs sensibilités musicales devaient les amener à collaborer dans une configuration plus créative.C’est en 2014 que le duo prend corps et commence à inventer leur répertoire indiepop-folk:différents instruments et loops posés sur des fondations guitare-voix développent une musicalité qui oscille autour d’une électrofolk inédit.Ils nous installent dans des ambiances variées et improbables servies par des arrangements efficaces.Chant, voix arrangées, looper et harpe pour Liovaine et guitare, stompbox, looper et choeurs pour Fred. Le groupe a sorti son premier album ’life rush »en 2018 et a été sélectionné dans le dispositif 54 TOUR 2019; il développe de puis un spectacle nourri et se produit sur différentes scènes mais également chez les particuliers dans des configurations variées.