On va tester !

Comme la bibliothèque d’Angers s’est lancée dans le prêt de Cybook, nous avons décidé de tester le Sony Reader ebook avec 2 objectifs :

  1. Avoir une idée de ce type de produit et imaginer des modes d’utilisation (y mettre toutes les thèses…)
  2. Que les professionnels du SCD soient les mieux et les premiers informés sur ce type de produit

J’espère ne pas relancer la discussion entre Daniel B. et Bertrand C., j’annonce d’emblée souscrire aux arguments de Daniel B. !

Et une louche de comm’ dans le journal local !

J’emprunte mon livre la nuit
La bibliothèque du campus de médecine tente une expérience : ouvrir en nocturne jusqu’à 22 h au lieu de 19 h habituellement.

Un vœu de l’Élysée, un relais de la ministre de l’enseignement supérieur, l’exemple d’universités étrangères et notamment américaines, le terrain était prêt pour faire entendre un souhait du bureau de la vie étudiante de l’université Henri Poincaré : allonger jusqu’à 22 h l’ouverture de la bibliothèque du campus de médecine, jusque-là accessible en continu de 8 h à 19 h du lundi au vendredi (et de 9 h à 12 h le samedi).
Expérimentée depuis le 3 novembre et jusqu’à la fin du mois, la formule ne concerne pour le moment que les candidats au concours de l’internat pour lesquels la lumière brillera plus tard le soir sur une partie du deuxième étage de la bibliothèque. « Parce qu’ils ont une demande spécifique », explique Jean-Charles Houpier, responsable de la bibliothèque santé (qui concerne aussi « pharma » et dentaire en plus de médecine), et d’autre part « la documentation dont ils ont besoin » se trouve à ce niveau dont les fenêtres offrent, c’est u n signe, une vue sur le CHU Brabois.
Le principe sera généralisé à tous les étudiants au mois de janvier. « On dégagera un espace de lecture au rez-de-chaussée pour le moment occupé par des revues ».
Les très nombreux « première année » y verront une oasis. « Ils représentent 75 % de notre fréquentation », estime Julie Monier, adjointe de Jean-Charles Houpier et conservatrice comme lui. « Il y a 15 ou 20 ans, on voyait les enseignants chercheurs passer une demi-journée par semaine. Aujourd’hui on ne les voit plus ». Ils jouent désormais de la souris pour trouver leur documentation.

Dans un calme olympien


Les bancs sont occupés par leurs élèves en quête d’un espace de travail « coupé des sollicitations » et, ajoute Julie Monier, empreint d’une « émulation ». Elle s’exprime dans un calme olympien peut-être dû à l’énorme pression écrasant les épaules des étudiants : « ils sont 2.000 à l’entrée et ne seront plus que 200 en médecine » à la fin d’une année où, parallèlement aux efforts à fournir, les étudiants dépensent une énergie folle à miner les chances des concurrents de bien se classer au concours final.
Quand des classeurs entiers de cours ne disparaissent pas des sacs dans les amphis, des manuels sont « séquestrés » par quelques-uns pour empêcher d’autres de les lire. Et ce ne sont que quelques exemples.
L’ouverture « en nocturne » contournera partiellement cette difficulté. Mais pour les étudiants passés au travers du tamis de la sélection, elle est gage d’un accès plus facile à la masse phénoménale d’information de cette bibliothèque pas seulement riche de 70.000 ouvrages, dont 20.000 en accès libre.
Des volumes appelés à maigrir avec la numérisation de plus en plus grande des contenus. Si les manuels sont encore en version papier, les thèses, les actes de congrès et les articles sont désormais dématérialisés. Les étudia nts en ont téléchargé 310.000 en 2007 (650.000 à Strasbourg), gratuits ou payants (pris en charge par le service).
« Des sites proposent également de la documentation on line », dit Julie Monier. Les rayonnages virtuels sont si vastes qu’il faut « emprunter un bibliothécaire », plaisante à peine Jean-Charles Houpier. « La manipulation fait l’objet de cours pratiques. Quand un groupe travaille sur un sujet on lui montre comment chercher et utiliser ce qu’il a trouvé », précise son adjointe, qui lutte contre « le réflexe Google » qui consiste à se satisfaire de recherches de surface. « C’est au minimum pas assez, voire dangereux. »

Frédéric CLAUSSE

© L’Est Républicain – 05/11/2008 – Droits de reproduction et de diffusion réservés

Ouverture en soirée – aspects techniques

Ouverture d’un bâtiment en dehors des horaires habituels

La Bibliothèque de Médecine est un Etablissement Recevant du Public classé en catégorie 2 (ERP 2) dont les conditions d’ouverture sont encadrées strictement par la législation en cours. Je précise qu’il s’agit d’un bâtiment à part entière situé sur un campus qui sera « presque complétement » désert entre 19h et 22h.

L’article MS52 du 25 juin 1980 stipule qu’un représentant de la direction doit être présent pendant les heures d’ouverture au public. Il convient d’entendre par représentant de la direction de préférence un cadre (catégorie A) qui a autorité pour prendre des décisions et mettre en œuvre des mesures liées à la sécurité dans la zone concernée. En particulier, il doit avoir être capable d’interpréter les informations de la centrale SSI : évacuation, zone en feu, …. Ce sera le cas pendant la période de test. Ensuite, nous prévoyons d’ouvrir une salle indépendante du reste du bâtiment, équipée de toilettes et permettant une ouverture autonome dans des conditions moins contraignantes.

Ensuite, il faut éviter les situations de « travailleur isolé » : le travail isolé se définit comme étant la réalisation d’une tâche par une personne seule, dans un environnement de travail où elle ne peut être vue ou entendue directement par d’autres (hors de vue ou de portée de voix d’autres personnes).

Enfin, il faut une personne d’astreinte sur le plan sécurité incendie. Nous disposons d’une personne logée sur place qui assumera cette tâche avec du personnel de la Faculté.

Travailler en soirée

La encore ce n’est pas si simple. La législation est pourtant claire : les heures de travail légales pour les fonctionnaires se situent entre 6h et 22h. A cela il faut ajouter que l’amplitude horaire maximale de travail par jour est de 11h, qu’une personne quittant sont travail à 22h ne peut retravailler avant 9h le lendemain matin et que le jour travaillé jusque 22h on ne peut prendre son travail avant 11h du matin pour respecter l’amplitude horaire maximale. Il faut souhaiter bon courage à la personne ayant en charge les plannings… surtout si l’on ajoute les temps de pause : pause méridienne de 45mn minimum + pause repas en soirée prise sur les 20mn de pause quotidienne réglementaire.

En résumé, on a du personnel qualifié qui travaille en soirée et qui n’est pas présent en journée, on peut bien sûr le remplacer par des moniteurs-étudiants mais ce n’est pas équivalent.

Ensuite, il faut avoir la capacité à rémunérer convenablement les personnels sur ces horaires inhabituels !

Ouverture en soirée

Durant tout le mois de novembre, nous allons tester l’ouverture de la Bibliothèque de Médecine jusque 22h. Il s’agit pour nous de répondre à une demande des étudiants de 2ème et 3ème cycles d’études médicales. Ce test s’effectuera avec l’ouverture de la salle de lecture regroupant des documents de préparation au concours de l’internat en présence d’un professionnel aidé de 4 moniteurs-étudiants. S’il s’avère concluant nous transformerons un magasin de périodiques en salle de lecture accessible avec lecteur de carte étudiant sous la surveillance de 2 moniteurs-étudiants. A suivre donc…