Koha pour la pédagogie

Je reprends le titre du post publié sur BibLibre, car je trouve cette initiative très intéressante. Je me rappelle avoir enseigné la bibliographie et l’informatique documentaire à l’IUT Charlemagne de Nancy en « Documentation d’entreprise » pendant 18 années et les difficultés que j’ai eu pour expliquer la réalité de la profession en décalage fréquent avec les programmes officiels. Pendant que l’on enseigne aux élèves à cataloguer des documents sur fiche, la réalité est au catalogage partagé en ligne… Avoir à disposition un SIGB de ce niveau pour la pédagogie est un plus indéniable. J’espère que les IUT vont adhèrer à cette proposition ! Enfin une occasion de coller au plus près à la réalité professionnelle.

L’équipement informatique des bibliothèques en 2007 / Dossier Livres hebdo février 2008

Toujours intéressant d’avoir des informations sur l’offre en outils documentaires au plan national. Je me précipite sur la rubrique dédiée à notre fournisseur préféré : SirsiDynix !

« SirsiDynix annonce la prochaine disponibilité de Symphony 3.2, le nouveau système de gestion… La v7.4.1 d’Horizon supporte Vista… HIP4 dispose des webs services d’Electre et de l’authentification CAS. »

Des affirmations mises bout à bout, sans aucune vérification, certainement fournies par SirisDynix, sans aucune réalité.

En vérité, la dite société a annoncé clairement la fermeture de sa représentation en France, l’arrêt du développement d’Horizon… et j’en passe !

Ces dossiers sont destinés aux utilisateurs ou au service des fournisseurs ?

OPAC pour CMS & Co

En ce moment, on observe une tendance forte au développement d’OPACs basés sur des CMS :

Ces solutions sont intéressantes à plusieurs titres.
Tout d’abord, celà permet de mettre en place un OPAC digne de ce nom (disons à moindre coût humain et financier…) qui ressemble aux outils habituellement utilisés par notre public potentiel. La recherche en devient intuitive, il n’y a pas à envisager la mise en place de modules à l’utilisation du catalogue (ce qui m’a toujours exaspéré !), l’utilisateur est dans son environnement habituel (ouf !).
Ensuite, l’interface est évolutive pour peu que l’on soit aidé par un informaticien sympa, ou que l’on soit soi-même pratiquant, ou que l’on fasse partie d’un réseau de collègues bienveillants et collaboratifs dans l’âme.
Enfin, ces solutions font que chaque référence bibliographique est un billet à part entière. C’est à dire que l’on va pouvoir le commenter, le tagger… Mais surtout on va pouvoir le repérer comme un post, et là c’est une grande nouveauté. Chaque référence bibliographique du catalogue est un post que les moteurs de recherche vont pouvoir indexer (très rapidement) et que les utilisateurs vont retrouver à partir d’une recherche dans Google par exemple. On donne alors aux collections une visibilité très importante, inaccessible avec le bon vieux SIGB des familles… Nous avons expérimenté celà au travers de notre blog de nouveautés bâti sur Dotclear. Eh bien, chaque référence a un référencement effectif dans les 2 jours et nous avons observé que les références apparaissaient toujours sur la première page de résultats et bien souvent classées avant les grandes librairies en ligne, extraordinaire !

Scriblio

Le constat est fait depuis un moment que les Opacs, que nous proposent les fournisseurs de SIGB, sont loin de n’apporter que des satisfactions… Or il apparait en cette période toute une série d’outils dits « web 2.0 » très attirants par leurs fonctionnalités et leur originalité. Maintenant que les données de notre catalogue sont en Unimarc, je n’ai de cesse de les transformer soit en Marc 21, soit en XML pour les réinjecter dans ces merveilleux environnements. Il est vrai que lorsque l’on utilise des blogs ou des CMS un peu récents, on dispose immédiatement de fonctionnalités ou de possibilités de mise en œuvre de fonctionnalités très intéressantes comme les fils RSS, les posts les plus récents, les plus consultés, des stats d’utilisation…

Je me suis donc intéressé à SCRIBLIO, qui en est à sa version 2.3. Il s’agit d’une interface basée sur WordPress 2.3.1 (pour l’instant) et qui semble très prometteuse si l’on s’en réfère aux bibliothèques qui l’ont installé et intégré.

En termes d’installation, c’est vraiment très simple et ça prend une petite demi-heure tout compris. L’importation des données peut s’effectuer soit à partir d’un fichier Marc 21, soit à partir d’une interface web de catalogue.

Au final, on se retrouve avec un Opac où chaque post est une notice que l’on peut commenter, tagger. Les notices sont regroupées par date d’édition, par catégories. On dispose d’une recherche sur tous les mots de la notice. On affiche les couvertures des ouvrages quand elles existent.

J’attends avec impatience la version finalisée et validée avant de vous montrer ce que j’ai réussi à en faire. Il me reste également à trouver un informaticien sympa pour améliorer l’aspect graphique de l’ensemble, mais j’ai bon espoir !

Vous avez dit SIGB ?

Pour faire suite au post de Nicolas « Situation de SirsiDynix en France« , je pense sincérement que nous avons franchi une première étape avec cette ré informatisation consistant à disposer de nos données au format Unimarc (format non international, je sais !). Je précise qu’avant cette étape nos données étaient en format propriétaire, et c’est quand même notre bien le plus précieux, non ?

Désormais, nous avons théoriquement la possibilité de transformer nos données dans d’autres formats, je pense par exemple à Marc21, USMarc ou XML. Quel avenir, pour les utilisateurs du système Horizon ?
Je vois une première solution qui consiste à dire que l’on se contente de gérer nos données et nos prêts dans le système actuel et que l »on se précipite pour réinjecter ces mêmes données dans un OPAC libre ou en développement afin d’offrir aux utilisateurs une interface-catalogue digne de ce nom. Cette opération pourrait se réaliser dans le cadre d’un regroupement des moyens des utilisateurs afin de créer une cellule de développement mutualisée au plan national. C’est peut être l’occasion pour l’association AUSIDEF de jouer un rôle incitateur et fédérateur de ce projet ?
La seconde solution consiste a réintégrer l’ensemble des données dans un nouvel SIGB libre sur lequel on a la main afin de pouvoir satisfaire nos velléités d’évolution et de réactivité.

Dans les 2 solutions envisagées, celà implique que le SCD dispose d’un ou plusieurs informaticiens à plein temps permettant d’assurer le développement et l’aboutissement du projet. Il s’agit d’une décision politique dont j’ose espérer qu’elle intervienne lors du regroupement des 3 universités nancéiennes…