Résultats des négociations Couperin / Elsevier

ORBI fait des émules !

Reprise de l’annonce faite sur le site d’ORBI

Ce jeudi 10 mai, les autorités de l’Université de Liège et de l’Université du Luxembourg procèderont à la signature d’un accord de coopération en matière d’Open Access.

Cette collaboration vise à la mise en place d’une stratégie et d’une politique d’Open Access au sein de l’Université du Luxembourg, s’appuyant sur l’expertise ULg, ainsi qu’à la mise en place d’un répertoire institutionnel ORBilu sur base du modèle développé à Liège.

Fruit du travail mené depuis plusieurs mois sous la houlette des Directions des Bibliothèques respectives, cet événement transnational est d’importance non seulement pour les deux équipes partenaires confrontées à un véritable challenge à relever mais aussi et fondamentalement, comme contribution au développement du mouvement Open Access.La signature sera précédée d’une conférence portant sur l’Open Access et ses avantages pour les chercheurs, avec les interventions des orateurs suivants :

  • Dr. Alma Swan – Director of European Advocacy (SPARC Europe)
  • Prof. Dr. Bernard Rentier – Recteur, Université de Liège
  • M. Paul Thirion – Directeur du Réseau des Bibliothèques, Université de Liège
  • Prof. Dr. Rolf Tarrach – Recteur, Université du Luxembourg


Social Metadata

Un article que m’a transmis une collègue …

Les métadonnées sociales sont souvent des informations ajoutées par les usagers. Il peut s’agir de simples tags, d’images, de liens mais cela peut aller jusqu’à la mise en place de contenus élaborés (blogs). L’objectif est de permettre d’améliorer la compréhension et l’évaluation de l’information primaire.

L’intérêt de savoir gérer ce type d’apport est important pour les bibliothèques, principalement dans le cadre de la dissémination des services dans les réseaux sociaux.Il semble que ce point devra être considéré attentivement lors de la mise en place ou le renouvellement d’outils, d’interfaces, d’Opacs par les bibliothèques.

EBM

Il y a quelques mois, j’avais signalé l’arrivée de l’Espresso Book Machine, système capable d’imprimer un livre de 300 pages en quelques 5mn. Cet outil n’est pas original, je me rappelle avoir vu un ensemble affichant les mêmes fonctionnalités à la pyramide du Louvre lors d’un salon organisé par Rank Xerox, il y a de cela plusieurs années. L’EBM a simplement gagné en compacité.

Si je reviens sur cet outil, c’est parce qu’il s’implante aux Etats-Unis dans les bibliothèques et les librairies. Il apparait comme un outil relativement indispensable avec l’arrivée en masse des offres e-book dans les bibliothèques. Le regroupement actuel des universités, comme c’est le cas en Lorraine avec l’Université de Lorraine, ne serait-il pas l’opportunité pour monter un projet permettant d’offrir ce type de service à une masse critique d’utilisateurs ?  Cet équipement ne deviendra-t-il pas un service de base à l’avenir ?

Numérisation

Le SCD de l’Université Henri Poincaré procède depuis plusieurs années à l’envoi sous forme électronique des documents produits par les étudiants (thèses, mémoires) en cas de demande de PEB. A compter de la fin 2008, une réflexion a été menée pour aboutir à un traitement systématique des thèses d’exercice et de certains mémoires sous forme électronique. L’idée était d’appliquer à ces documents, moyennant quelques ajustements, les principes qui étaient en vigueur pour les thèses de doctorat. Ce projet a abouti à la rentrée 2009 avec le dépôt sous forme numérique uniquement, de l’ensemble des thèses d’exercice, des mémoires d’orthophonie, de sages-femmes, d’audioprothésistes, et de certains mémoires d’ingénieurs et de master.

Le circuit de dépôt mis en place dans chacun des cas a répliqué celui en vigueur pour la version papier de ces documents, à savoir dans la majeure partie des cas un contact au sein de la scolarité pour la collecte des documents et la signature du contrat de diffusion et un personnel du SCD chargé du traitement des documents et des contacts avec la scolarité.
Dans le cadre de la mise en place du dépôt électronique des réunions de présentation du projet ont été organisées avec les différentes scolarité au printemps 2009. Dans certains cas la validation s’est faite en conseil d’UFR (Pharmacie), dans d’autres c’est le doyen qui a donné son aval (Odontologie).

Sur un plan pratique, nous demandons aux scolarités de nous fournir :
– un CD comprenant la thèse ou le mémoire sous forme PDF et le résumé sous fichier Word
– le contrat de diffusion signé en deux exemplaires ou un document précisant que l’étudiant refuse la diffusion (Le contrat utilisé est le même que celui en vigueur pour les thèses de doctorat)
– un formulaire simplifié de dépôt et de suivi

Le traitement des documents reçus se fait pour l’heure dans le Sudoc uniquement. Les fichiers sont quant à eux déposés sur un serveur de diffusion mis en place par le CRI. La situation changera en profondeur à compter de la rentrée de septembre 2010 prochain, date à laquelle nous allons utiliser le logiciel ORI-OAI pour le traitement et la diffusion de l’ensemble de nos thèses et mémoires numériques : thèses de doctorat, thèses d’exercices et mémoires. Cet outil permettra à la fois de donner une meilleure visibilité aux documents (indexation par les moteurs de recherche, navigation par type de ressource, par année, par discipline…) et de familiariser les collègues du SCD avec une autre sorte de logiciel que le SIGB qui n’est pas conçu et adapté pour la gestion de documents numériques.

(texte rédigé par la personne responsable du projet)

Ce projet étant finalisé pour le secteur Médecine, on perçoit dès maintenant que les difficultés se situent essentiellement dans l’obtention de l’autorisation de diffusion par l’auteur.

Exemple pour les thèses d’exercice en Médecine de la période 2000-2009 :

  • Nombre total = 1.756 thèses
  • Demandes d’autorisation sans réponse à ce jour = 46,01%
  • Auteurs introuvables = 7,52%
  • Refus de diffusion = 1,59%
  • Thèses mises en ligne = 45,05%

Hathi Trust

L’information annonçant l’ouverture de ce portail m’est parvenue par EchosDoc.

Hathi Trust regroupe des bibliothèques américaines (une quinzaine) qui participent à Google Books. Il y a près de 5 millions d’ouvrages numérisés, dont environ 15% sont tombés dans le domaine public et accessibles à tous. Effectivement une recherche avec le terme « anatomy » propose 1.005 document en « full view » sur 5.490 au total », d’où un sentiment de frustration pour les personnes n’appartenant pas à ces universités…

La visualisation des documents en « full view » est proposée en format PDF, en format texte et en format image. Le format texte est pratique pour le copier/coller , mais on observe un certain nombre de caractères parasites dans ce format.

Il y a également la possibilité de créer ses propres collections que l’on peut partager ou non avec la communauté.

L’interface de recherche est relativement classique avec 3 options : dans le catalogue, dans les documents « full view » ou dans les collections publiques. La page de résultats affiche des facettes,  j’ai remarqué qu’au niveau de chaque notice, il y avait un lien « Find in a library » qui rebondit sur Worldcat. Cela est très intéressant et pourra être utilisé lorsque nos collections signalées dans le Sudoc seront affichées dans Worldcat.

Médiation numérique

Aujourd’hui, j’ai assisté à une journée d’étude sur la médiation numérique.

Les diverses interventions ont bien mis en évidence la nécessité d’être « les journalistes de nos collections », de mettre en scène les collections, de « faire » du lien social, de valoriser et prolonger virtuellement les expositions… En résumé, il faut être présent là où sont les utilisateurs potentiels, il faut inciter les professionnels à pratiquer et à expérimenter, il faut mettre les publics en situation de participer. L’idée principale étant de ne plus offrir une solution unique d’accès aux ressources : l’opac ; mais bien de proposer un panel varié et adapté de « chemins » vers le document !

Tout cela m’a conforté dans mon idée de structurer l’accès aux ressources à partir d’un site web offrant les services de base (catalogue, renseignement en ligne, accès à la documentation électronique, horaires…), site web complété par un « nuage de blogs » permettant d’assurer  et de développer un travail de documentaliste à savoir le développement, l’animation et le suivi de thématiques. Un ou plusieurs professionnels deviennent les animateurs, les référents d’un domaine, les interlocuteurs privilégiés dont l’outil de médiation principal est le blog, l’agrégation de contenus, la mise en exergue de documents du fonds documentaire, de documents de la bibliothèque numérique. Cette nouvelle manière d’exercer son métier n’est pas si nouvelle en soi, puisqu’il s’agit entre autre de valoriser les collections par des dossiers documentaires. Il est important, à mon sens, que ces activités soient intégrées clairement dans les profils de poste.

Stanza

Les commentaires de Nicomo dans le post précédent, m’ont incité à présenter une application e-reader de l’iIphone : Stanza.

Stanza est une application gratuite qui permet d’accéder à des contenus libres ou payants. L’offre est déjà conséquente, mais principalement anglo-saxonne. L’accès aux ressources est d’une simplicité enfantine, il suffit de sélectionner son fournisseur, puis le thème, la langue et enfin le titre. L’application propose alors de télécharger le titre. La navigation est hyper simple puisque le feuilletage s’effectue en touchant la partie gauche ou droite de l’écran, la partie centrale étant réservée à la mise en oeuvre de touches de contrôle permettant de mettre des repères, des notes ou de grossir le texte.

J’ai lu récemment un article expliquant qu’un établissement scolaire aux Etats Unis propose un accès à un fournisseur pour livres scolaires au travers d’une application analogue, le cartable des élèves se résume donc à un Iphone, sachant qu’ils disposent d’une bibliothèque en ligne complète (les contenus !). A méditer…

Sudoc / Worldcat

Après la BnF qui a signé le 12 juin un accord avec OCLC pour ajouter les données bibliographiques de son catalogue dans WorldCat (http://www.oclc.org/fr/fr/news/releases/200936.htm), l’ABES a notifié à OCLC le marché d’adhésion à WorldCat. La visibilité des collections des 110 établissements ayant donné leur accord sera effective au 1er trimestre 2010. L’opération a pris du retard par rapport au calendrier initial en raison de longues négociations juridiques avec OCLC.

Quelques points à noter:

  • les établissements ne paieront leur adhésion qu’à partir du moment où leurs collections seront visibles sur WorldCat. Comme cette visibilité est programmée pour début 2010, ils ne seront facturés qu’à partir de cette date.
  • la licence d’utilisation des notices dérivées d’OCLC est celle de 1990 (reprise de celle de 1987 dont ont été retirées les clauses applicables seulement aux réseaux américains). Elle permet aux bibliothèques d’utiliser les notices sans restriction et de transférer librement les notices de leurs collections vers d’autres bibliothèques. Au cas où OCLC souhaiterait modifier cette licence, l’accord préalable de l’ABES sera requis par la voie d’un avenant: toute modification unilatérale est exclue. L’ABES a communiqué à l’AURA le projet de convention entre l’ABES et les établissements. Rappelons que le montant de l’abonnement est fonction du nombre de monographies localisées dans le Sudoc possédées par chaque établissement. Ce nombre est celui constaté au 5 novembre 2008 (voir courrier de l’ABES en date du 19 décembre 2008). Les tarifs cités dans le courrier ont été actualisés en 2009.

Les prestations assurées par OCLC dans le cadre de ce marché seront les suivantes :

  • OCLC chargera les données de la base du Sudoc sur WorldCat, rendra visibles les notices bibliographiques et les exemplaires des établissements sur WorldCat.
  • OCLC fournira aux établissements un accès illimité à la recherche sur WorldCat via Z39.50 pour dériver les notices bibliographiques,
  • OCLC fournira aux établissements un jeu gratuit d’API pour Worldcat,
  • les établissements bénéficieront du statut d’adhérent d’OCLC,
  • après le chargement initial de la base du Sudoc, l’ABES fournira à OCLC les mises à jour des données bibliographiques (nouvelles notices et modifications). La fourniture de ces données s’effectuera selon une fréquence déterminée d’un commun accord entre l’ABES et OCLC, qui sera au moins trimestrielle. La synchronisation automatique (SRU) entre la base du Sudoc et la base WorldCat est appelée à remplacer le principe de mise à jour ci-dessus.
  • le prêt entre bibliothèques (PEB) de documents des bibliothèques Sudoc ne sera pas proposé via l’interface PEB de Worldcat (WorldCat resource sharing). Un avenant pourra autoriser cette fonctionnalité lorsque le logiciel SUPEB sera interconnecté avec WorldCat.

Faute d’un accord avec le Centre international de l’ISSN, fournisseur de notices de publications en série auprès de l’ABES, les notices ayant pour origine le Centre international de l’ISSN ne pourront pas être chargées dans WorldCat. OCLC rattachera les exemplaires des publications en série du Sudoc aux notices bibliographiques figurant dans WorldCat. Grâce à l’accord qui vient d’être signé entre la BnF et OCLC, les exemplaires du Sudoc bénéficieront le moment venu des notices BnF de publications en série. OCLC utilisera le Répertoire des bibliothèques (RCR) pour alimenter et mettre à jour le « WorldCat registry ».

Thèses électroniques

La mise en ligne des thèses n’est pas une mince affaire, contrairement aux apparences…

Dans un premier temps, on se dit que numériser le stock de thèses ne devrait pas être trop compliqué, il suffit pour cela de disposer d’un numériseur et de personnel enthousiaste. Nous avons amélioré la situation de l’époque en ajoutant un numériseur couleur et surtout en embauchant des moniteurs-étudiants (3 en Santé, 3 en Sciences).
Ensuite, nous avons agi sur la production courante : depuis juin 2007, le dépôt électronique des thèses est obligatoire à l’UHP et le seul officiel dans le respect du titre III, art. 8 de l’arrêté du 7 août 2006. Il a néanmoins fallu agir tout au long de l’année 2007 pour obtenir ce résultat (satisfaisant).

Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à la question des droits de diffusion (horreur !). Concernant, les documents antérieurs à juin 2007 (avant l’existence d’un contrat de diffusion), nous nous sommes attachés à contacter les auteurs concernés par courrier/email afin de leur faire signer le fameux contrat de diffusion. Puis nous avons ajouté une page d’avertissement à chaque thèse, page reprenant les textes sur le copyright et indiquant aux auteurs leur droit de retrait. Effectivement, ce droit a été demandé sur quelques thèses, soit de manière initiale, soit après diffusion pour des raisons parfois incompréhensibles ou loufoques. mais il faut être à tout moment en mesure de retirer la thèse de la plateforme de diffusion. Pour les documents courants, le contrat de diffusion est signé par les doctorants au service central des thèses, signé par le Président de l’université et archivé par le service juridique de l’université.

Le signalement des thèses électroniques est effectué dans le Sudoc comme l’ensemble des fonds documentaires. Pour les documents courants qui n’existent que sous forme électronique, pas de problème, une notice de thèse électronique suffit. Pour les documents rétrospectifs, c’est une autre paire de manches, car l’ABES demande à ce qu’il y ait une notice pour la version imprimée et une notice pour la version électronique. Recréer toutes les notices électroniques des thèses pour lesquelles nous disposons déjà de la version imprimée n’est pas de notre goût, surtout que pour un même document à choisir entre la version imprimée et la version électronique, l’utilisateur ne tergiversera pas. En conséquence, nous avons décidé de retirer le signalement de la version imprimée (le document papier est conservé comme secours) et de transformer simplement la notice de l’imprimé en notice de la version électronique. Ces notices retombent alors dans le SIGB. Sur le site web, nous avons mis en place le formulaire gracieusement fourni par Daniel Bourrion pour une recherche Sudoc. Le signalement dans HAL est lui soumis au respect du droit de retrait, ce qui n’est pas le cas actuellement… (en attente).

Pour finir, la diffusion de ce type de documents s’envisage naturellement sur une plateforme de diffusion adaptée, permettant la gestion des métadonnées, l’intégration dans l’ENT pour permettre le dépôt par le doctorant… Et là, les choses traînent en longueur depuis plusieurs années. Nous avions porté tous nos espoirs sur une entrepôt OAI de type DSpace, puis sur HAL ; ensuite on nous a proposé STAR pour alimenter l’archivage CINES, le signalement Sudoc… Puis enfin, une plateforme ORI-OAO intégrée à l’ENT alimentée par les fichiers Apogée de l’université, capable d’alimenter STAR en web services… Pour finir, les thèses sont actuellement stockées sur un « bête » serveur FTP  en attendant l’arrivée du module thèses d’ORI-OAI pour la fin de l’année (à suivre).