Notions de catalogue enrichi

Le CATALOGUE DE LA BIBLIOTHEQUE ! Longtemps, il fut l’objet unique de l’attention des bibliothécaires. Les acquéreurs, les catalogueurs sont les principaux artisans de sa constitution et de son évolution. Un utilisateur qui vient à la bibliothèque est systématiquement dirigé vers le catalogue. Et puis, progressivement, il est devenu accessible sur le Web, on a vu également apparaître des catalogues collectifs, des catalogues thèmatiques. Et puis, des sociétés de service sont désormais à même de fournir le document imprimé et le fichier de sa notice.

Mais un catalogue, c’est quoi au juste ? C’est une possibilité de retrouver une référence bibliographique d’un document possédé par l’établissement ou dont l’établissement a les droits d’accès. Mais les données figurant dans les catalogues ne représentent plus désormais qu’une part de l’information dont on peut disposer. L’utilisateur est maintenant habitué à obtenir directement le document qu’il cherche, alors, se démener autant pour obtenir uniquement la référence du document…

Brian Matthews sur son blog AltRef, met en évidence cette nécessité d’évolution du catalogue : « Pourquoi les utilisateurs n’interrogent pas les catalogues de bibliothèques » et « Anomalies de catalogues ».

Alors, quel avenir pour le CATALOGUE ? Il faut amener du service autour de la référence bibliographique, il faut améliorer les interfaces et les moteurs de recherche, il faut se diriger vers la notion de catalogue enrichi.

Améliorer les interfaces, c’est par exemple autoriser la recherche en langage naturel et apporter une aide constante de l’utilisateur par des suggestions de termes comme celà peut être approché dans Lexxe.

C’est pratiquer la recommandation comme dans le catalogue de la bibliothèque l’University of Huddersfield.

C’est mettre en place un résolveur de liens qui va apporter du service (accès texte intégral, achat du document, demande de PEB…) au niveau de chaque référence bibliographique.

C’est faire que le moteur de recherche de la page d’accueil recherche sur le contenu du site, mais aussi sur le catalogue en ligne .

C’est indiquer à l’utilisateur si le document a déjà été utlisé par d’autres (20% des collections représentent 80% des prêts).

C’est proposer un plan pour situer le document dans la bibliothèque et ne pas se limiter à une « cote incompréhensible pour le lecteur ».

C’est associer à la référence bibliographique la page de couverture du document

C’est proposer un fil RSS pour s’informer des nouveautés

Sur ce dossier, l’imagination et le pragmatisme doivent être au rendez-vous !

Le RSS en septembre 2005, une arlésienne ?

Le RSS est peu utilisé dans les bibliothèques françaises, alors qu’indiscutablement c’est un outil offrant des solutions très intéressantes. Il suffit pour s’en persuader de consulter la liste : « Things you can do with RSS« 

En effet, le RSS permet

  • d’aggréger de l’information
  • de rappatrier sélectivement de l’information en provenance de site web, de mail, de bases de données…
  • de rediriger de l’information vers une page web, un mail, un téléphone cellulaire…
  • de mettre à jour simplement un dossier, des données chiffrées…
  • de construire des tableaux de bord statistiques
  • de générer simplement des alertes
  • etc…

On le voit, les perspectives sont immenses. Alors, pourquoi la situation n’évolue-t-elle pas ? Le système actuel n’est pas bon ; je m’explique : il n’y a pas de relations entre ceux qui produisent les outils et ceux qui les utilisent. Ce n’est pas avec des clubs utilisateurs de SIGB que l’on fait avancer les choses ! L’interactivité et la réactivité entre les sociétés qui produisent les SIGB, systèmes d’informations, etc… est inexistante. Les bibliothécaires devraient plus s’impliquer dans le développement de leurs outils, voilà , c’est dit !

Utilisation des fils RSS en bibliothèque

Une nouvelle technologie, le RSS, facilite l’échange d’informations sur la mise à jour des sites Web. Les fils RSS, outils de veille et de communication, ont déjà convaincu un grand nombre d’utilisateurs. De nombreuses bibliothèques anglo-saxonnes ont commencé à utiliser cette technique, encore peu répandue dans les bibliothèques françaises. L’introduction d’un nouvel outil en bibliothèque donne ici l’occasion d’observer l’attitude des professionnels à son égard. C’est aussi l’opportunité de dresser un panorama des utilisations possibles du RSS ainsi que des conditions de son appropriation.

Utilisation des fils RSS en bibliothèque
Jean-Christophe Brochard, Henriette De Daran, Delphine Coudrin, Jean-Charles Houpier et Chantal Simon. Mastère professionnel, Lyon, Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, 06 juillet 2005.

Fils RSS : applications en bibliothèque

L’objectif est d’évaluer les possibilités d’application des flux RSS dans le monde des bibliothèques. Il s’agit dans un premier temps de recenser les applications actuelles directement transposables.

Weblogs professionnels : outils de diffusion en temps réel des informations collectées par les professionnels

Informations concentrées dans une page web (aggrégation) : mise en place de pages d’informations thèmatiques ou de produits type « dossiers documentaires »

Informations produites dans un weblog : valorisation d’un fonds documentaire, fédération d’un ensemble d’utilisateurs, informations générales

Informations produites à partir d’une recherche : système analogue à la notion de profil documentaire (diffusion sélective de l’information)

Informations extraites d’un site web

Informations extraites d’un catalogue de bibliothèque

  • opac2rss.pl
    : outil permettant de se connecter au SIGB Horizon et d’en extraire les informations de prêts en cours, on peut imaginer d’une part l’extraction d’autres types de données telles que les nouveautés (déjà réalisé)… et d’autre part envisager l’application de cette technologie à d’autres SIGB. (exemple pour un SIGB
    )

Informations extraites d’une revue

Informations extraites d’une aggrégation de signets

Informations extraites d’un compte email

Informations accessibles sur un mobile

ARCHIMEDE

La Bibliothèque de l’Université Laval vient tout juste de lancer la troisième composante de son système de dépôt institutionnel qui se nomme ARCHIMEDE (archimede.bibl.ulaval.ca
). Ce module comporte les pré-publications, les post-publications et autres publications de recherche provenant des facultés et groupes de recherche.

Se basant sur une analyse exhaustive des solutions logicielles disponibles, incluant E-prints et D-Space, la bibliothèque a opté pour le développement de sa propre solution personnalisée. Inspiré du modèle D-space, ARCHIMEDE est orienté vers les communautés de recherche et est entièrement développé en « open source ». Le système est conforme à OAI (Open Archive Initiative), utilisant des métadonnées basées sur le Dublin Core. Une distribution « open source » de ARCHIMEDE est maintenant disponible.

Fils RSS : état de l’art

Le format RSS (« Rich Site Summary » ou « Real Simple Syndication » selon les sources) est un moyen simple pour extraire automatiquement de l’information d’un contenu régulièrement mis à jour.

Le format RSS
Le format RSS a peu évolué depuis sa création en 1999. La moitié des sites utilisent encore la version initiale 0.91. Une version plus complexe 1.0 a été un échec. Le mieux est d’utiliser directement le RSS 2.0, compatible avec la version 0.91 et dont la plupart des nouvelles options sont facultatives (spécifications officielles du RSS 2.0, traduction française). Si vous créez des fichiers RSS, il existe un validateur en ligne http://feedvalidator.org.

Les utilisations actuelles du RSS
Avec un fil RSS, on peut extraire de l’information de diverses sources : site web, weblog, messagerie, revue électronique, catalogue… L’extraction peut concerner tout ou partie de la source.

L’exploitation et la lecture des informations extraites par fil RSS peut s’effectuer selon divers processus :

  • Lecteur dédié de fil RSS
    L’information provenant d’un ou plusieurs fil RSS peut être lue, fédérée, syndiquée dans un lecteur installé comme logiciel client, ou rendue disponible sur un site web spécifique appelé agrégateur de fils RSS.
  • Navigateur web
    Les principaux navigateurs web du moment autorisent désormais la gestion des fils RSS au même titre que les signets ou favoris.
  • Lecteur de courriel
    Certains lecteurs de courriel permettent de collecter des informations provenant de fils RSS et de les gérer comme des messages électroniques.
  • Page web
    Un manière élégante de collecter l’information provenant de sources RSS est de l’organiser dans une page web

On voit clairement se dessiner un nombre important d’applications potentielles touchant aux domaines de l’information et de la documentation.

Les aspects techniques
Les formats RSS les plus répandus aujourd’hui sont :

  • RSS 0.91 / RSS 0.92 / RSS 2.0

    Le « fichier RSS » est souvent de type « rss.xml ».
    Il doit être conforme aux spécifications XML.
    Le fichier contient un élément (indiquant la version utilisée), comprenant lui-même un seul élement . Ce « channel » (canal, ou flux) comporte le contenu et les meta-données le d?crivant (balises), tout étant décrit dans plusieurs champs . Un « item » est en général une actualité.
    La version 2.0 est bien sûr la plus complète (par exemple, en version 0.91, on ne gère pas de date de publication et d’auteur par actualité, mais globalement pour tout le flux).
  • RSS 1.0
    Le « fichier RSS » est souvent de type « rss.rdf ».
    Il commence par l’élément principal , puis par un élément , et enfin par une liste d’éléments qui sont traités séparément (contrairement à RSS 0.91, qui englobe tous les items dans un « channel »).Ces deux types de formats sont donc différents, tant dans leurs syntaxes que dans les normes sur lesquelles ils s’appuient.
  • exemple de fichier RSS

Fils RSS et navigateurs Web

Certains navigateurs Web permettent d?sormais de lire des fils RSS et de les « bookmarker » comme de simples favoris.
Je retiens 2 navigateurs avec des fonctionnalit?s diff?rentes.
le fil RSS est ajout? comme un favori, le fait de pointer dessus ouvre une fen?tre listant les titres des posts du fil concern?. Comme pour les favoris des regroupements peuvent ?tre effectu?s par dossier.
les fils RSS b?n?ficient d’outils pour ajouter ou organiser. Ils apparaissent dans un onglet sp?cifique et/ou dans une barre de navigation. A mon sens, c’est ce qui se fait de mieux pour le moment.

Tour d’horizon des logiciels – archives ouvertes –

L’objectif est de mettre en place un outil permettant de déposer, de stocker, d’indexer et de publier des documents produits par l’Université tels que les thèses…

EPrints est développé par l’Université de Southampton, il est utilisé pour le serveur de thèses du CNRS.

DSpace est développé par les bibliothèques du MIT sous le nom de MIT’s digital repository.

CDSware est développé par le CERN sous le nom de CERN Document Server.

Greenstone est développé par l’Université de Waikato.

i-Tor est développé par le NISIS.

MyCoRe est un projet allemand.

L’Open Society Institute a mis en ligne un guide sur les logiciels de gestion d’archives institutionnelles ; il présente de façon très détaillée les fonctionnalités des 5 outils en open source disponibles actuellement (sauf Greenstone).

Résolveur de liens : les bonnes questions

Le résolveur de liens est un outil qui génére des liens contextuels (rebonds) en se basant sur le protocole standard OpenURL, ces liens sont stockés dans une base de connaissance. Pratiquement, les métadonnées (JCODE, issn, vol, fasc) de la source sont passées en paramètres en respectant l’OpenURL ; le résolveur de liens traite ces éléments en fonction de ses propres spécifications techniques (paramètrages). Un paramètre supplémentaire peut être passé : le DOI, dans ce cas les métadonnées doivent transiter par un serveur DOI (CrossRef) afin de reconstruire l’URL en prenant en compte ce paramètre. La source doit respecter obligatoirement les spécifications OpenURL, les cibles sont conformes ou non à ces spécifications.

Quelle compatibilité OpenURL ? En règle générale, c’est la plus récente donc la plus complexe aussi.

Hébergement de la base de connaissance : local ou centralisé ? L’hébergement centralisé permet un travail collaboratif, mais moins de personnalisation.

Résolveur de lien contextuel ? Les « rebonds » proposés comme services étendus à l’utilisateur peuvent être adaptés en fonction de la source (OPAC, base de données, catalogue collectif…).

Le résolveur de liens gère les droits ? Le résolveur de liens peut s’appuyer sur un annuaire LDAP ou les métadonnées afin de gèrer les droits d’accès aux cibles. On peut également paramètrer le résolveur afin que ses services ne soient activés que lorsque les droits d’accès sont acquis.

Cibles préconfigurées ? Il est souvent préférable de garder la main sur la construction des requêtes vers les cibles…

Le résolveur de liens fonctionne tout seul ? Attention, un travail initial de mise en oeuvre est nécessaire, de même qu’un travail d’actualisation et de mise à jour, sinon le résolveur est « mort ».

One click, two clicks ?
Faire attention à ce que les services proposés par le résolveur soient « directs », ne pas multiplier les clicks pour accéder à la fonctionnalité.