Journée OAI 15 octobre 2004 Zurich

Définitions : L’Open Access est l’archivage électronique en accès libre des articles acceptés et publiés dans les revues scientifiques. Les documents signalés dans une archive institutionnelle répondant aux principes de l’Open Archive Initiative (http://www.soros.org/openaccess/
) et de la déclaration de Berlin (http://www.zim.mpg.de/openaccess-berlin/berlindeclaration.html
) ont été pour la plupart évalués par les pairs car – publiés dans des revues – présentés à des congrès ou séminaires – soumis à des comités de lecture

L’objectif de l’OA est de maximiser l’accès ? la recherche scientifique publiée ainsi que l’impact des publication et de leurs auteurs, grâce à l’archivage institutionnel des publications.

Quel avantage de mettre en ligne ses publications en open access ?
Il existe une corrélation directe entre le taux de citation d’un article dans la littérature et le nombre de téléchargements lorsqu’il est mis en ligne en open access. La courbe des téléchargements est identique à celle des citations, mais celles-ci se produisent plus tard. Le nombre de téléchargements permet d’anticiper le taux de citation à venir. ceci est très pratique pour évaluer un jeune chercheur qui aurait publié récemment et mis ses publications en open access.

Où nous mêne l’open access ? Est-ce que ses principes ne vont pas détruire le système de communication scientifique actuel ? Comment sera faite l’évaluation des chercheurs ? Le débat sur ces questions oppose les tenants du système de publication par le biais des revues commerciales vendues sur abonnement et les tenants de nouveaux modèles économiques qui proposent que les revues se financent par le biais de paiement lors de la soumission d’articles. Tous sont néanmoins d’accord que les éditeurs scientifiques (publishers) apportent un savoir faire et une valeur ajoutée au processus de publication, et que le système de contrôle par les pairs de la qualité des publications scientifiques (peer-review) doit être conservé. Stevan Harnad, le théoricien de l’OA, explique tout dans sa « Self-Archiving FAQ » http://www.eprints.org/self-faq/

L’open access a déjà commencé à transformer le processus de publication et de diffusion de la connaissance scientifique. Plus de 90% (en nombre) des éditeurs scientifiques acceptent que les chercheurs auto-archivent leurs articles après publication, dans un délai de temps variable selon les domaines. Par ailleurs plusieurs pays et institutions de recherche ont d’ores et déjà accepté et mis en oeuvre le principe de l’open access et incitent leurs chercheurs à publier dans les revues de ce type.

Que dit le droit ? Un chercheur ou son institution peuvent-il mettre en ligne ses propres publications ?

Si, lors de la publication dans une revue ou lors d’une conférence, un chercheur a signé un contrat d’édition qui ne lui fait pas perdre ce droit, lui-même ou son institution peuvent autoarchiver la publication sous forme électronique et la rendre librement accessible sur leur propre serveur. Comme signalé ci-dessus, en octobre 2004, plus de 90% des ?diteurs scientifiques avaient déjà accepté ce type d’archivage. Pour être sûr de son droit à autoarchiver, il est préférable que le chercheur vérifie auprès de son éditeur ce qu’il en est, au moment où il soumet un nouvel article pour publication, ou avant mise en ligne pour d’anciens articles. Son institution peut le faire pour lui ou l’aider dans cette tâche.

texte de David Aymonin