Lorsque l’on navigue sur le Web, on est amené à sélectionner des références bibliographiques ou des sites web. Plusieurs outils existent actuellement, je me suis amusé à les tester.
Tout d’abord, il y a les outils bibliographiques bien connus tels que EndNote…qui ont pour caractéristiques principales d’être payants, de s’installer comme logiciel client, d’être performants dans la gestion d’une base bibliographique. Avec ses outils vous pouvez collecter au coup par coup ou de manière automatisée des références provenant de bases de données. La plupart de ces bases de données scientifiques proposent des exports dans les formats adhoc. je dirai que cette solution à l’inconvénient de fonctionner avec l’ordinateur sur lequel est installé le logiciel. certaines universités proposent une licence de site qui permet à tout chercheur de disposer de l’outil, mais celà reste un outil installé en local qui ne permet pas de s’affranchir de l’ordinateur de consultation.
Dans ce même ordre d’idée, il existe un add-on à Firefox qui s’appelle Zotero et qui permet d’assurer les mêmes fonctions mais gratuitement. ce produit a déjà été décrit à sa sortie en 2006 içi et là. Disons qu’un an après, les qualités sont confirmées avec un nombre très impressionnants de « translators » pour la plupart des grands catalogues et fournisseurs de références bibliographiques. La nouveauté tient au fait que l’on peut « fabriquer » un translator adapté à son catalogue. Celà signifie clairement que l’utilisateur, qui recherche des références dans votre catalogue et qui dispose de Zotero, peut collecter les références qui l’intéresse d’un seul clic pour ensuite les gérer et éventuellement les rediriger sous forme de flux XML vers un blog… Un enrichissement des fonctionnalités du catalogue à étudier.
Ensuite, on aborde la catégorie des outils disponibles en ligne, toujours le même principe de collecte à la consultation , mais un stockage réalisé sur un site web. Il suffit de disposer d’une connexion web pour avoir accès à ses données et aux fonctionnalités associées (partage des données, redirection…).
C’est le cas de Refworks :
L’outil RefWorks n’est pas un logiciel qui s’installe sur un PC. C’est une application web disponible a partir de n’importe quelle machine (PC/Mac) reliée à Internet. L’utlisateur de RefWorks n’est donc ni limité par la machine de connexion ni de pouvoir s’affranchir de l’ordinateur de consultation.
Le produit propose aussi des liens avec les catalogues des Organismes, soit en recherche z3950, soit en téléchargement direct a partir de l’interface du catalogue. (correctif Nick Barber 21/11/2007)
C’est le cas de Connotea :
La barre d’outils propose des fonctionnalités suffisantes à mon avis : dossiers, tags, import, export…
C’est le cas de CiteUlike :
C’est le cas de Diigo, qui est plus un collecteur d’URLs :
mais qui propose la même gamme de fonctionnalités que Connotea. Pour vanter tous les avantages de ce produit, je pense que MRG est le mieux placé…(en attente de ses commentaires).
Dans le cadre de leur activité, les bibliothécaires sont eux-mêmes amenés à collecter et gérer des références bibliographiques, soit dans le cadre de leur veille professionnelle, soit dans le cas de leur activité d’acquéreur. je pose la question, est-ce que des services d’acquisition utilisent ce type de produit, si oui dans quel workflow ?
Salut JC, oui, j’utilise intensément diigo, au départ parce qu’il me permettait de renvoyer facilement les extraits faits sur un blogue mais à présent c’est mon outil principal de bookmarking, je garde vivant un compte del.icio.us (quelques fonctions spécifiques mais surtout le réseau) alimenté automatiquement depuis diigo (directement pour quelques liens peu pérennes: les liens Martine, par exemple). Ceci dit diigo n’est pas parfait: l’interface n’est pas très sexy, en particulier l’édition des signets est assez lourde, rien de dramatique cependant et je peux gérer mes tags en masse assez facilement. Le plus embêtant, c’est le formatage des extraits envoyés automatiquement; par exemple il me colle un tag devant chaque extrait, lequel est interprété par le CSS de mon thème WP d’une manière qui tronque l’extrait, et je suis obligé de nettoyer chaque soir mes envois automatiques diigo (si qqun a une idée pour rendre ça un peu plus rationnel…).
Je te livre ça en vrac, en espérant que mes remarques sont compréhensibles pour qqun qui n’a pas mis les mains dans diigo.
Remarques complémentaires:
– j’utilise finalement assez peu Zotero, essentiellement pour mettre de côté des contenu pas pérennes ou d’accès pas pérennes (articles de quotidiens par exemple) ou que je veux pouvoir lire off line.
– connotea est une sorte de de.icio.us for scholars, il offre moins de fonctions que diigo et peu de services supplémentaires sinon (mais c’est essentiel) l’export dans les formats de reference managers. Comme je ne suis pas un « scholar », je ne l’utilise pas en ce moment. Pour mes références pérennes, j’utilise CiteULike, que je trouve plus riche (en particulier possibilité de stocker des copies .pdf privées des articles). Ceci dit, Connotea donne la possibilité de faire des exports de listes sélectionnées sur tags, ce qui n’est pas possible avec CiteULike.
Connaissez-vous bibme (http://www.bibme.org/) ? Pas cher et facile à utiliser..
M.
Bonjour,
Il y a également un outil peu connu mais assez puissant:
Bibsonomy qui permet de gérer à la fois ses bookmarks mais aussi ses références bibliographiques.
C’est un peu un mélange entre delicious et citeulike, il offre de nombreuses options d’importation (via delicious, via le format bibtex…), une gestion des doublons, des options pour organiser ses tags et créer des forme d’ontologies, la création de groupes, et de nombreux formats d’exportation (html, rss, rdf et bien plus…)
Plus d’infos sur le blog de bibsonomy: http://bibsonomy.blogspot.com/
J. S.
Bonjour Jean-Charles, je reviens sur ton billet pour signaler que j’ai continué dans la direction où tu m’avais engagé (voir Bibliographie 2.0: les outils en ligne et les ressources documentaires et billets suivants) et je trouve dans tes commentaires le signalement de 2 outils très intéressants que je ne connaissais pas. Merci à Marc & Julien S., je vais faire un billet tout de suite. (La blogosphère, c’est magique, parfois).