Thèses électroniques

La mise en ligne des thèses n’est pas une mince affaire, contrairement aux apparences…

Dans un premier temps, on se dit que numériser le stock de thèses ne devrait pas être trop compliqué, il suffit pour cela de disposer d’un numériseur et de personnel enthousiaste. Nous avons amélioré la situation de l’époque en ajoutant un numériseur couleur et surtout en embauchant des moniteurs-étudiants (3 en Santé, 3 en Sciences).
Ensuite, nous avons agi sur la production courante : depuis juin 2007, le dépôt électronique des thèses est obligatoire à l’UHP et le seul officiel dans le respect du titre III, art. 8 de l’arrêté du 7 août 2006. Il a néanmoins fallu agir tout au long de l’année 2007 pour obtenir ce résultat (satisfaisant).

Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à la question des droits de diffusion (horreur !). Concernant, les documents antérieurs à juin 2007 (avant l’existence d’un contrat de diffusion), nous nous sommes attachés à contacter les auteurs concernés par courrier/email afin de leur faire signer le fameux contrat de diffusion. Puis nous avons ajouté une page d’avertissement à chaque thèse, page reprenant les textes sur le copyright et indiquant aux auteurs leur droit de retrait. Effectivement, ce droit a été demandé sur quelques thèses, soit de manière initiale, soit après diffusion pour des raisons parfois incompréhensibles ou loufoques. mais il faut être à tout moment en mesure de retirer la thèse de la plateforme de diffusion. Pour les documents courants, le contrat de diffusion est signé par les doctorants au service central des thèses, signé par le Président de l’université et archivé par le service juridique de l’université.

Le signalement des thèses électroniques est effectué dans le Sudoc comme l’ensemble des fonds documentaires. Pour les documents courants qui n’existent que sous forme électronique, pas de problème, une notice de thèse électronique suffit. Pour les documents rétrospectifs, c’est une autre paire de manches, car l’ABES demande à ce qu’il y ait une notice pour la version imprimée et une notice pour la version électronique. Recréer toutes les notices électroniques des thèses pour lesquelles nous disposons déjà de la version imprimée n’est pas de notre goût, surtout que pour un même document à choisir entre la version imprimée et la version électronique, l’utilisateur ne tergiversera pas. En conséquence, nous avons décidé de retirer le signalement de la version imprimée (le document papier est conservé comme secours) et de transformer simplement la notice de l’imprimé en notice de la version électronique. Ces notices retombent alors dans le SIGB. Sur le site web, nous avons mis en place le formulaire gracieusement fourni par Daniel Bourrion pour une recherche Sudoc. Le signalement dans HAL est lui soumis au respect du droit de retrait, ce qui n’est pas le cas actuellement… (en attente).

Pour finir, la diffusion de ce type de documents s’envisage naturellement sur une plateforme de diffusion adaptée, permettant la gestion des métadonnées, l’intégration dans l’ENT pour permettre le dépôt par le doctorant… Et là, les choses traînent en longueur depuis plusieurs années. Nous avions porté tous nos espoirs sur une entrepôt OAI de type DSpace, puis sur HAL ; ensuite on nous a proposé STAR pour alimenter l’archivage CINES, le signalement Sudoc… Puis enfin, une plateforme ORI-OAO intégrée à l’ENT alimentée par les fichiers Apogée de l’université, capable d’alimenter STAR en web services… Pour finir, les thèses sont actuellement stockées sur un « bête » serveur FTP  en attendant l’arrivée du module thèses d’ORI-OAI pour la fin de l’année (à suivre).

Gérer des références (suite)

Suite au billet sur ce thème, Michel a fait un gros travail d’étude et de synthèse sur les outils actuellement disponibles. Mais je souhaiterai relancer sur ma question initiale : est-ce que ces outils ont un intérêt dans l’activité d’un bibliothécaire en dehors de sa veille professionnelle ? Est-ce que l’on peut imaginer construire des interfaces de signets et de références bibliographiques qui seraient proposées au public comme le montre l’exemple de MR ? Est-ce que le processus d’acquisition peut être amélioré par ces outils ?

Gérer des références (refs biblios ou URL)

Lorsque l’on navigue sur le Web, on est amené à sélectionner des références bibliographiques ou des sites web. Plusieurs outils existent actuellement, je me suis amusé à les tester.

Tout d’abord, il y a les outils bibliographiques bien connus tels que EndNote…qui ont pour caractéristiques principales d’être payants, de s’installer comme logiciel client, d’être performants dans la gestion d’une base bibliographique. Avec ses outils vous pouvez collecter au coup par coup ou de manière automatisée des références provenant de bases de données. La plupart de ces bases de données scientifiques proposent des exports dans les formats adhoc. je dirai que cette solution à l’inconvénient de fonctionner avec l’ordinateur sur lequel est installé le logiciel. certaines universités proposent une licence de site qui permet à tout chercheur de disposer de l’outil, mais celà reste un outil installé en local qui ne permet pas de s’affranchir de l’ordinateur de consultation.

Dans ce même ordre d’idée, il existe un add-on à Firefox qui s’appelle Zotero et qui permet d’assurer les mêmes fonctions mais gratuitement. ce produit a déjà été décrit à sa sortie en 2006 içi et . Disons qu’un an après, les qualités sont confirmées avec un nombre très impressionnants de « translators » pour la plupart des grands catalogues et fournisseurs de références bibliographiques. La nouveauté tient au fait que l’on peut « fabriquer » un translator adapté à son catalogue. Celà signifie clairement que l’utilisateur, qui recherche des références dans votre catalogue et qui dispose de Zotero, peut collecter les références qui l’intéresse d’un seul clic pour ensuite les gérer et éventuellement les rediriger sous forme de flux XML vers un blog… Un enrichissement des fonctionnalités du catalogue à étudier.

Ensuite, on aborde la catégorie des outils disponibles en ligne, toujours le même principe de collecte à la consultation , mais un stockage réalisé sur un site web. Il suffit de disposer d’une connexion web pour avoir accès à ses données et aux fonctionnalités associées (partage des données, redirection…).

C’est le cas de Refworks :
L’outil RefWorks n’est pas un logiciel qui s’installe sur un PC. C’est une application web disponible a partir de n’importe quelle machine (PC/Mac) reliée à Internet. L’utlisateur de RefWorks n’est donc ni limité par la machine de connexion ni de pouvoir s’affranchir de l’ordinateur de consultation.
Le produit propose aussi des liens avec les catalogues des Organismes, soit en recherche z3950, soit en téléchargement direct a partir de l’interface du catalogue.
(correctif Nick Barber 21/11/2007)

C’est le cas de Connotea :

La barre d’outils propose des fonctionnalités suffisantes à mon avis : dossiers, tags, import, export…

C’est le cas de CiteUlike :

C’est le cas de Diigo, qui est plus un collecteur d’URLs :

mais qui propose la même gamme de fonctionnalités que Connotea. Pour vanter tous les avantages de ce produit, je pense que MRG est le mieux placé…(en attente de ses commentaires).

Dans le cadre de leur activité, les bibliothécaires sont eux-mêmes amenés à collecter et gérer des références bibliographiques, soit dans le cadre de leur veille professionnelle, soit dans le cas de leur activité d’acquéreur. je pose la question, est-ce que des services d’acquisition utilisent ce type de produit, si oui dans quel workflow ?