Médiation numérique

Aujourd’hui, j’ai assisté à une journée d’étude sur la médiation numérique.

Les diverses interventions ont bien mis en évidence la nécessité d’être « les journalistes de nos collections », de mettre en scène les collections, de « faire » du lien social, de valoriser et prolonger virtuellement les expositions… En résumé, il faut être présent là où sont les utilisateurs potentiels, il faut inciter les professionnels à pratiquer et à expérimenter, il faut mettre les publics en situation de participer. L’idée principale étant de ne plus offrir une solution unique d’accès aux ressources : l’opac ; mais bien de proposer un panel varié et adapté de « chemins » vers le document !

Tout cela m’a conforté dans mon idée de structurer l’accès aux ressources à partir d’un site web offrant les services de base (catalogue, renseignement en ligne, accès à la documentation électronique, horaires…), site web complété par un « nuage de blogs » permettant d’assurer  et de développer un travail de documentaliste à savoir le développement, l’animation et le suivi de thématiques. Un ou plusieurs professionnels deviennent les animateurs, les référents d’un domaine, les interlocuteurs privilégiés dont l’outil de médiation principal est le blog, l’agrégation de contenus, la mise en exergue de documents du fonds documentaire, de documents de la bibliothèque numérique. Cette nouvelle manière d’exercer son métier n’est pas si nouvelle en soi, puisqu’il s’agit entre autre de valoriser les collections par des dossiers documentaires. Il est important, à mon sens, que ces activités soient intégrées clairement dans les profils de poste.

Catalogues de nouvelle génération

J’ai eu la chance d’animer les 8 et 9 juin, les journées d’étude organisées par MEDIAL.

Les intervenants de la première journée ont posé la problèmatique côté bibliothécaires. Des interventions très riches, très professionnelles d’Emmanuelle Bermès (BNF), Christine Fleury (ABES) et Juliette Lefèvre (BM Lille), nous ont permis de disposer de l’ensemble des éléments (formats, ergonomie, interfaces…) de la problèmatique du jour.

La seconde journée était l’occasion de balayer les diverses solutions commerciales et libres et de faire un peu de prospective avec les interventions de Philippe Bourdenet (Université du Maine), Maud Arnaud (Ex-Libris), de Marie-Eve ?? (Decitre), de Laurent Dervieu (Electre) et de Nicolas Morin (BibLibre).

En conclusion, des journées enthousiasmantes qui seront source de prochains posts…

GoPubmed

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Les commentaires publiés à la sortie de cette interface innovante ont essentiellement fait ressortir l’aspect « réseau social » de l’outil.
Regroupement des étudiants chercheurs en pharmacologie de l’Université de Sherbrooke
Affordance
Blog CISMeF

J’imagine cette interface adaptée à un catalogue de bibliothèque… Offrir la possibilité de naviguer dans le thésaurus utilisé, le faire apparaitre au grand jour (enfin !) ce fameux langage documentaire. Je sais, certains vont dire qu’il vaudrait mieux qu’il reste caché…

Reste-t-il des OPACs Web – 2.0 ?

Imaginez une bibliothèque universitaire qui dispose d’un opac web mais qui préfère continuer à proposer, à utiliser par défaut un bon vieil outil Telnet au look digne d’un minitel (ça me rappelle ma jeunesse) ! Et bien oui, celà existe encore !!! Une clé USB siglée SCD UHP à celui/celle qui trouve !

Mais le plus fort, ce serait d’en trouver plusieurs !

OPAC pour CMS & Co

En ce moment, on observe une tendance forte au développement d’OPACs basés sur des CMS :

Ces solutions sont intéressantes à plusieurs titres.
Tout d’abord, celà permet de mettre en place un OPAC digne de ce nom (disons à moindre coût humain et financier…) qui ressemble aux outils habituellement utilisés par notre public potentiel. La recherche en devient intuitive, il n’y a pas à envisager la mise en place de modules à l’utilisation du catalogue (ce qui m’a toujours exaspéré !), l’utilisateur est dans son environnement habituel (ouf !).
Ensuite, l’interface est évolutive pour peu que l’on soit aidé par un informaticien sympa, ou que l’on soit soi-même pratiquant, ou que l’on fasse partie d’un réseau de collègues bienveillants et collaboratifs dans l’âme.
Enfin, ces solutions font que chaque référence bibliographique est un billet à part entière. C’est à dire que l’on va pouvoir le commenter, le tagger… Mais surtout on va pouvoir le repérer comme un post, et là c’est une grande nouveauté. Chaque référence bibliographique du catalogue est un post que les moteurs de recherche vont pouvoir indexer (très rapidement) et que les utilisateurs vont retrouver à partir d’une recherche dans Google par exemple. On donne alors aux collections une visibilité très importante, inaccessible avec le bon vieux SIGB des familles… Nous avons expérimenté celà au travers de notre blog de nouveautés bâti sur Dotclear. Eh bien, chaque référence a un référencement effectif dans les 2 jours et nous avons observé que les références apparaissaient toujours sur la première page de résultats et bien souvent classées avant les grandes librairies en ligne, extraordinaire !

LibraryFind

J’ai lu avec intérêt le post de Daniel B. sur son install de LibraryFind, ça rentre parfaitement dans la logique de recherche d’un OPAC construit spécifiquement pour cette fonction et sur lequel on peut intervenir (cf post sur Scriblio). Je précise içi ma démarche : je considère que notre SIGB assure correctement les fonctions internes (acquisitions, catalogage, indexation) et je pars dans une logique de construire un OPAC spécifique à partir de ces données. Il est devenu indispensable de s’approprier l’outil qui permet de rendre visible nos données, je ne souhaite plus déléguer cette tâche aux fournisseurs qui l’assurent mal et à des coûts prohibitifs. Cette mesquinerie, qui consiste à nous coller des coûts de maintenance sur un produit ni fait ni à faire, n’est plus supportable. Le retard accumulé sur les interfaces de consultation est devenu extrêment pénalisant pour ne pas dire handicapant. Les utilisateurs n’ont plus envie « d’apprendre » à utiliser nos OPACs, nous assurons des formations à l’utilisation de l’OPAC (?!?), alors que pour les interfaces de librairies en ligne, d’éditeurs,etc… les interfaces sont ergonomiques, intuitives et agréables à l’oeil.

Scriblio

Le constat est fait depuis un moment que les Opacs, que nous proposent les fournisseurs de SIGB, sont loin de n’apporter que des satisfactions… Or il apparait en cette période toute une série d’outils dits « web 2.0 » très attirants par leurs fonctionnalités et leur originalité. Maintenant que les données de notre catalogue sont en Unimarc, je n’ai de cesse de les transformer soit en Marc 21, soit en XML pour les réinjecter dans ces merveilleux environnements. Il est vrai que lorsque l’on utilise des blogs ou des CMS un peu récents, on dispose immédiatement de fonctionnalités ou de possibilités de mise en œuvre de fonctionnalités très intéressantes comme les fils RSS, les posts les plus récents, les plus consultés, des stats d’utilisation…

Je me suis donc intéressé à SCRIBLIO, qui en est à sa version 2.3. Il s’agit d’une interface basée sur WordPress 2.3.1 (pour l’instant) et qui semble très prometteuse si l’on s’en réfère aux bibliothèques qui l’ont installé et intégré.

En termes d’installation, c’est vraiment très simple et ça prend une petite demi-heure tout compris. L’importation des données peut s’effectuer soit à partir d’un fichier Marc 21, soit à partir d’une interface web de catalogue.

Au final, on se retrouve avec un Opac où chaque post est une notice que l’on peut commenter, tagger. Les notices sont regroupées par date d’édition, par catégories. On dispose d’une recherche sur tous les mots de la notice. On affiche les couvertures des ouvrages quand elles existent.

J’attends avec impatience la version finalisée et validée avant de vous montrer ce que j’ai réussi à en faire. Il me reste également à trouver un informaticien sympa pour améliorer l’aspect graphique de l’ensemble, mais j’ai bon espoir !

Vous avez dit SIGB ?

Pour faire suite au post de Nicolas « Situation de SirsiDynix en France« , je pense sincérement que nous avons franchi une première étape avec cette ré informatisation consistant à disposer de nos données au format Unimarc (format non international, je sais !). Je précise qu’avant cette étape nos données étaient en format propriétaire, et c’est quand même notre bien le plus précieux, non ?

Désormais, nous avons théoriquement la possibilité de transformer nos données dans d’autres formats, je pense par exemple à Marc21, USMarc ou XML. Quel avenir, pour les utilisateurs du système Horizon ?
Je vois une première solution qui consiste à dire que l’on se contente de gérer nos données et nos prêts dans le système actuel et que l »on se précipite pour réinjecter ces mêmes données dans un OPAC libre ou en développement afin d’offrir aux utilisateurs une interface-catalogue digne de ce nom. Cette opération pourrait se réaliser dans le cadre d’un regroupement des moyens des utilisateurs afin de créer une cellule de développement mutualisée au plan national. C’est peut être l’occasion pour l’association AUSIDEF de jouer un rôle incitateur et fédérateur de ce projet ?
La seconde solution consiste a réintégrer l’ensemble des données dans un nouvel SIGB libre sur lequel on a la main afin de pouvoir satisfaire nos velléités d’évolution et de réactivité.

Dans les 2 solutions envisagées, celà implique que le SCD dispose d’un ou plusieurs informaticiens à plein temps permettant d’assurer le développement et l’aboutissement du projet. Il s’agit d’une décision politique dont j’ose espérer qu’elle intervienne lors du regroupement des 3 universités nancéiennes…