Pic2Shop

Pic2Shop est une application pour iPhone permettant de scanner le code-barre d’un ouvrage et de savoir immédiatement où il est disponible à l’achat (c’est un comparateur de prix), mais on peut également savoir quelle bibliothèque le possède (Worldcat oblige). La géolocalisation des bibliothèques est aussi proposée.
J’ai essayé chez moi avec le premier livre qui m’est tombé sous la main, et ça marche…

On a même la possibilité d’avoir plus de renseignement par un lien sur Google Book Search, Wikipedia…

Nos catalogues, pour lesquels on propose des formations à l’utilisation, en prennent un coup supplémentaire…

Hathi Trust

L’information annonçant l’ouverture de ce portail m’est parvenue par EchosDoc.

Hathi Trust regroupe des bibliothèques américaines (une quinzaine) qui participent à Google Books. Il y a près de 5 millions d’ouvrages numérisés, dont environ 15% sont tombés dans le domaine public et accessibles à tous. Effectivement une recherche avec le terme « anatomy » propose 1.005 document en « full view » sur 5.490 au total », d’où un sentiment de frustration pour les personnes n’appartenant pas à ces universités…

La visualisation des documents en « full view » est proposée en format PDF, en format texte et en format image. Le format texte est pratique pour le copier/coller , mais on observe un certain nombre de caractères parasites dans ce format.

Il y a également la possibilité de créer ses propres collections que l’on peut partager ou non avec la communauté.

L’interface de recherche est relativement classique avec 3 options : dans le catalogue, dans les documents « full view » ou dans les collections publiques. La page de résultats affiche des facettes,  j’ai remarqué qu’au niveau de chaque notice, il y avait un lien « Find in a library » qui rebondit sur Worldcat. Cela est très intéressant et pourra être utilisé lorsque nos collections signalées dans le Sudoc seront affichées dans Worldcat.

Sudoc / Worldcat

Après la BnF qui a signé le 12 juin un accord avec OCLC pour ajouter les données bibliographiques de son catalogue dans WorldCat (http://www.oclc.org/fr/fr/news/releases/200936.htm), l’ABES a notifié à OCLC le marché d’adhésion à WorldCat. La visibilité des collections des 110 établissements ayant donné leur accord sera effective au 1er trimestre 2010. L’opération a pris du retard par rapport au calendrier initial en raison de longues négociations juridiques avec OCLC.

Quelques points à noter:

  • les établissements ne paieront leur adhésion qu’à partir du moment où leurs collections seront visibles sur WorldCat. Comme cette visibilité est programmée pour début 2010, ils ne seront facturés qu’à partir de cette date.
  • la licence d’utilisation des notices dérivées d’OCLC est celle de 1990 (reprise de celle de 1987 dont ont été retirées les clauses applicables seulement aux réseaux américains). Elle permet aux bibliothèques d’utiliser les notices sans restriction et de transférer librement les notices de leurs collections vers d’autres bibliothèques. Au cas où OCLC souhaiterait modifier cette licence, l’accord préalable de l’ABES sera requis par la voie d’un avenant: toute modification unilatérale est exclue. L’ABES a communiqué à l’AURA le projet de convention entre l’ABES et les établissements. Rappelons que le montant de l’abonnement est fonction du nombre de monographies localisées dans le Sudoc possédées par chaque établissement. Ce nombre est celui constaté au 5 novembre 2008 (voir courrier de l’ABES en date du 19 décembre 2008). Les tarifs cités dans le courrier ont été actualisés en 2009.

Les prestations assurées par OCLC dans le cadre de ce marché seront les suivantes :

  • OCLC chargera les données de la base du Sudoc sur WorldCat, rendra visibles les notices bibliographiques et les exemplaires des établissements sur WorldCat.
  • OCLC fournira aux établissements un accès illimité à la recherche sur WorldCat via Z39.50 pour dériver les notices bibliographiques,
  • OCLC fournira aux établissements un jeu gratuit d’API pour Worldcat,
  • les établissements bénéficieront du statut d’adhérent d’OCLC,
  • après le chargement initial de la base du Sudoc, l’ABES fournira à OCLC les mises à jour des données bibliographiques (nouvelles notices et modifications). La fourniture de ces données s’effectuera selon une fréquence déterminée d’un commun accord entre l’ABES et OCLC, qui sera au moins trimestrielle. La synchronisation automatique (SRU) entre la base du Sudoc et la base WorldCat est appelée à remplacer le principe de mise à jour ci-dessus.
  • le prêt entre bibliothèques (PEB) de documents des bibliothèques Sudoc ne sera pas proposé via l’interface PEB de Worldcat (WorldCat resource sharing). Un avenant pourra autoriser cette fonctionnalité lorsque le logiciel SUPEB sera interconnecté avec WorldCat.

Faute d’un accord avec le Centre international de l’ISSN, fournisseur de notices de publications en série auprès de l’ABES, les notices ayant pour origine le Centre international de l’ISSN ne pourront pas être chargées dans WorldCat. OCLC rattachera les exemplaires des publications en série du Sudoc aux notices bibliographiques figurant dans WorldCat. Grâce à l’accord qui vient d’être signé entre la BnF et OCLC, les exemplaires du Sudoc bénéficieront le moment venu des notices BnF de publications en série. OCLC utilisera le Répertoire des bibliothèques (RCR) pour alimenter et mettre à jour le « WorldCat registry ».

OCLC / EBSCO

OCLC vient d’annoncer un accord avec EBSCO permettant aux bibliothèques qui ont un contrat avec EBSCO d’avoir un lien et un signalement automatique de leurs ressources électroniques à partir de Worldcat local. Mais surtout, OCLC annonce étendre ce principe à d’autres aggrégateurs et fournisseurs de ressources électroniques. Cette information me pose la question du circuit actuel du signalement consistant à créer des notices électroniques dans le Sudoc pour disposer du lien vers la ressource électronique dans son catalogue local. Mais le point le plus important me semble être la différence de réactivité sur les mises à jour entre les 2 systèmes… D’un côté, on a du personnel qui passe un temps non négligeable à faire du signalement de ressources et de l’autre tout est transparent sans intervention des professionnels (Oupss !).

Je vois bien là se dessiner la nouvelle structure du système d’information basée sur une base de connaissance unique de nos abonnements aux ressources électroniques, cette base de connaissance étant adossée à un résolveur, un ERM et un catalogue, logique non ?

L’appel du 6 juin version ABES

Le conseil d’administration qui s’est déroulé le 6 juin à l’ABES a pris de nombreuses décisions quant à l’avenir de l’agence.
Il a voté à l’unanimité le projet d’établissement de l’ABES qui prévoit :
-la mise en place d’un portail des thèses françaises
-l’arrêt du site portail
-l’étude pour le signalement des ressources pédagogiques dans le Sudoc
-le signalement des ouvrages « jeunesse » dans le Sudoc
-le chargement du Sudoc dans worldcat.

Le CA s’est également prononcé sur les déploiements dans les trois réseaux : Sudoc, Calames, Star.

Journées ABES 2008

Je viens de consulter un compte-rendu de ces journées et je reste perplexe…

D’un côté, on annonce plein de bonnes intentions et de constats dont le plus intéressant est le versement des données Sudoc dans Worldcat, ce qui va nous permettre de profiter des outils et interfaces dont on rêve depuis quelques temps. Mais en même temps, on nous précise que l’on va améliorer l’interface existante en y rajoutant des guirlandes RSS et j’en passe, alors que l’on n’est même pas capable de proposer une recherche « tous les mots » par défaut ?!? Puis on annonce sans broncher que les projets PebNet, APE et portail Sudoc sont des échecs et sont stoppés. Rien d’étonnant, puisque les projets ABES sont la plupart du temps issus de l’observation de ce qui se passe et se développe au niveau local et on en fait un projet national. Il aurait été préférable de se situer dans l’innovation et l’expérimentation. Pas très pragmatique tout cela !

Mais on est encore plus étonné des projets et des visions pour l’avenir. Comme ouvrir le Sudoc aux bibliothèques francophones : pourquoi aller dans Worldcat ? Centraliser la facturation PEB : alors que tout le monde veut s’en passer ; si on me pousse un peu, je ressors Pebpro (pour ceux qui ont utilisé)… Mettre en place un accès pérenne aux archives des revues électroniques acquises par les universités : quand on sait que les contrats sont signés par les universités, on ne voit pas bien comment ? L’expérience APE n’aurait-elle pas servie ?

Je m’arrête là, car la liste est longue, hétérogène comme s’il fallait faire feu de tous bois pour continuer à exister. Vous allez me trouver bien sévère, mais je reproche simplement à l’ABES de nous avoir entraînés dans cette aventure Unimarc (franco-française), alors que nous étions confortablement installés dans OCLC, de nous avoir entraînés dans l’aventure PebNet pour nous laisser tomber en cours de route, de nous avoir démontré par A+B qu’il était indispensable de passer par le portail Abes alors que cela n’avait aucun sens pour les utilisateurs. Là où je suis le plus déçu, c’est que l’histoire se poursuit !!! On ne peut construire des projets et des outils documentaires que s’ils sont réclamés par les utilisateurs.