Je viens de consulter un compte-rendu de ces journées et je reste perplexe…
D’un côté, on annonce plein de bonnes intentions et de constats dont le plus intéressant est le versement des données Sudoc dans Worldcat, ce qui va nous permettre de profiter des outils et interfaces dont on rêve depuis quelques temps. Mais en même temps, on nous précise que l’on va améliorer l’interface existante en y rajoutant des guirlandes RSS et j’en passe, alors que l’on n’est même pas capable de proposer une recherche « tous les mots » par défaut ?!? Puis on annonce sans broncher que les projets PebNet, APE et portail Sudoc sont des échecs et sont stoppés. Rien d’étonnant, puisque les projets ABES sont la plupart du temps issus de l’observation de ce qui se passe et se développe au niveau local et on en fait un projet national. Il aurait été préférable de se situer dans l’innovation et l’expérimentation. Pas très pragmatique tout cela !
Mais on est encore plus étonné des projets et des visions pour l’avenir. Comme ouvrir le Sudoc aux bibliothèques francophones : pourquoi aller dans Worldcat ? Centraliser la facturation PEB : alors que tout le monde veut s’en passer ; si on me pousse un peu, je ressors Pebpro (pour ceux qui ont utilisé)… Mettre en place un accès pérenne aux archives des revues électroniques acquises par les universités : quand on sait que les contrats sont signés par les universités, on ne voit pas bien comment ? L’expérience APE n’aurait-elle pas servie ?
Je m’arrête là, car la liste est longue, hétérogène comme s’il fallait faire feu de tous bois pour continuer à exister. Vous allez me trouver bien sévère, mais je reproche simplement à l’ABES de nous avoir entraînés dans cette aventure Unimarc (franco-française), alors que nous étions confortablement installés dans OCLC, de nous avoir entraînés dans l’aventure PebNet pour nous laisser tomber en cours de route, de nous avoir démontré par A+B qu’il était indispensable de passer par le portail Abes alors que cela n’avait aucun sens pour les utilisateurs. Là où je suis le plus déçu, c’est que l’histoire se poursuit !!! On ne peut construire des projets et des outils documentaires que s’ils sont réclamés par les utilisateurs.