Présentation[modifier | modifier le code]
Le Whisky a Go Go ouvre le . Il doit son nom à la toute première discothèque, Whisky à Gogo, créée à Paris, rue de Seine en 1947. Fréquentée par les marins américains, ceux-ci en ramènent le concept aux États-Unis et le popularisent dans les années 1950.
Le Whisky a Go Go de West Hollywood occupe le local d’un ancien club créé par un ancien policier de Chicago, The Party. Officiellement, le Whisky a Go Go est une discothèque, ce qui signifie stricto sensu qu’elle n’est censée diffuser que des disques et ne pas accueillir d’artiste jouant live. Pourtant, dès l’inauguration, le groupe de Johnny Rivers s’y produit, le DJ, situé dans une cage suspendue à la droite de la scène, ne jouant des disques que pendant les entractes. Ce mélange de prestations live et de DJ fait du Whisky a Go Go la première boîte de nuit américaine moderne.
Rivers fait connaître le Whisky a Go Go dans tous les États-Unis en sortant des albums live enregistrés sur place. En 1966, The Miracles enregistrent la chanson Going to a Go-Go, reprise par les Rolling Stones en 1982.
En 1966, le Whisky a Go Go est l’un des théâtres des émeutes de Sunset Strip. Le club est harcelé par la police de Los Angeles, qui réclame un changement de nom, arguant que le terme « whisky » a une mauvaise influence sur la jeunesse. Le club est rebaptisé un temps le « Whisk ? ». Jim Morrison en a repeint la porte en 1969[réf. nécessaire].
Le Whisky a permis à la scène rock ‘n’ roll de Los Angeles d’émerger, du rock au heavy metal en passant par le punk.
Le club ferme en 1982 pour rouvrir en 1986. Depuis 2005, le Whisky a Go Go reçoit surtout des groupes de hard rock.
Actuellement, comme le démontrent nombre de commentaires de clients de passage sur la page Facebook du club, le service d’ordre fait preuve d’une agressivité démesurée dont font les frais nombre de personnes non averties des règles draconiennes en place, très souvent des non-anglophones ayant fait le voyage pour visiter cette salle mythique, tout particulièrement lors de des concerts hard rock, et sont mis à la porte de façon parfois brutale, pour notamment ne pas avoir tenu un verre de bière au bon endroit (par exemple : avoir quitté le comptoir ou la table avec sa consommation pour approcher les marches le long de la scène).
Un club mythique[modifier | modifier le code]
Pendant ses premières années, le club est un tremplin pour plusieurs groupes californiens, notamment Love (qui lui a consacré un titre), The Byrds, Buffalo Springfield, Alice Cooper, Frank Zappa et ses Mothers of Invention. The Doors y commence une résidence à partir du 23 mai 1966, ouvrant, avec deux sets chaque nuit, pour des groupes comme Love, The Chambers Brothers, The Turtles ou Them avec Van Morrison. Le 10 août, le patron d’Elektra, Jac Holzman est tellement captivé par les prestations des Doors qu’il revient au club trois soirs de suite et demande à son producteur Paul Rothchild de traverser les États-Unis pour venir le rejoindre et découvrir le groupe le 15. Si, selon ce dernier, le premier set est horrible, le second est excellent et, le 18, les Doors signent leur contrat initial avec Elektra. Le 21 août, sous l’influence du LSD, Jim Morrison se lâche et crée la version œdipienne de sa chanson The End. Le groupe est immédiatement viré du club, mais enregistre son premier album au cours de la semaine suivante, avec Paul Rothchild comme producteur1.